mercredi 29 avril 2015
Pause tortu... lecture - défilé de mauvaise foi, magie chamanique et coucheries dans tous les coins.
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dimanche 12 avril 2015
Pause lecture: la dernière aventure du Sorceleur
La Saga du Sorceleur, tome 5: La Dame du Lac, de Andrzej Sapkowski
Note: la numérotation concerne l'édition Bragelonne, celle que j'ai lue, qui est différente de celle en cours chez Milady, laquelle fait de ce tome le septième, et non le cinquième (les deux volumes de nouvelles étant considérés comme des tomes à part entière)
Le roman met un peu de temps à démarrer: après une introduction avec Ciri se déroulant après les évènements - dans le genre de ce qui avait été fait dans le tome précédent, avec le marais et ce bon vieux Vysogota - on se retrouve avec un long chapitre consacré à deux personnages extérieurs à l'histoire. Même s'il est entrecoupé de flashbacks permettant de savoir comment avance l'intrigue politique aux quatre coins du monde, j'ai trouvé ce passage un peu long, voire même futile. Après ça, fort heureusement, l'intrigue redémarre sur des chapeaux de roue, et on retrouve avec plaisir notre bande de héros en vadrouille dans la principauté de Toussaint. Bien qu'il ne s'y passe pas grand-chose, j'ai beaucoup apprécié les descriptions de ce pays enchanteur, aux habitants bon vivants - un vrai pays de conte de fée! Je n'aurais même pas été contre si les personnages s'y étaient attardés un peu plus!
Toutefois, j'ai un peu regretté que cet aspect empiète un peu sur la quête de Geralt et ses amis: celle-ci en paraît presque dérisoire, du coup, et leur bataille finale à eux, fait pâle figure à côté du grand conflit qui se déroule plus au sud. Par ailleurs, je trouve que l'on aurait pu davantage s'attarder sur les autres membres du groupe - Cahir, Régis, Angoulême, Milva - qui m'ont semblé un peu délaissés dans ce tome. J'ai d'ailleurs trouvé leur devenir un peu expédié - il y avait largement moyen d'en faire plus sans en faire trop!
Note: la numérotation concerne l'édition Bragelonne, celle que j'ai lue, qui est différente de celle en cours chez Milady, laquelle fait de ce tome le septième, et non le cinquième (les deux volumes de nouvelles étant considérés comme des tomes à part entière)
Les destins de Geralt, Yennefer et Ciri ont pris des chemins différents. Tandis que Yennefer est retenue prisonnière, Geralt passe tout l'hiver de manière fort agréable à Toussaint, principauté de contes de fées. Là, la magicienne Fringilla déploie ses charmes pour y retenir le sorceleur le plus longtemps possible. Quant à Ciri, elle a été projetée dans un monde parallèle en pénétrant dans la tour de l'Hirondelle pour échapper à son bourreau. Retenue par l'elfe Avallac'h, elle ne peut espérer la liberté qu'en acceptant de porter l'enfant du roi des Aulnes. L'enfant de la destinée parviendra-t-elle à s'enfuir pour voler au secours de ses amis ?
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" – Quelque chose s’achève, dit Jaskier d’une voix altérée.
– Quelque chose commence, enchaîna Yarpen Zigrin. "
Infos complémentaires:
Titre original: Pani Jeziora (1999)
Série: La Saga du Sorceleur (Wiedźmin)
Origine: Pologne
Traduction par Caroline Raszka-Dewez
Edition: Bragelonne (2011)
480 pages
Le moment est venu de placer le point final de mon aventure avec la Saga du Sorceleur. Une aventure littéraire qui aura duré trois ans, une jolie histoire d'amour qui voit malheureusement arriver ici sa conclusion - enfin, une conclusion toute relative, puisque je pourrais poursuivre mon périple avec les jeux de la franchise!
Les descriptions de Toussaint m'ont largement fait penser aux "Riches heures du Duc de Berry" - il paraît d'ailleurs que ce pays est inspiré de la France médiévale! |
Conclusion oblige, les nombreuses portes ouvertes lors des tomes précédents se referment, les intrigues trouvent leur résolution. Les mystères tournant autour de la destinée de Ciri sont ainsi révélée, et bien que je me sois spoilé comme un imbécile sans le faire exprès peu avant d'arriver à ce fameux passage - les joies de l'Internet... - j'avoue que c'est resté une jolie surprise. Une bonne grosse révélation bien inattendue et bien foutue, donc! Mais niveau coups de théâtre, ça ne s'arrête pas là, et le tome en regorge, nottamment du côté de l'intrigue politique. Encore une fois, cet aspect-là a été bien étoffé, pour mon plus grand bonheur, et la bataille décisive entre Nilfgaard et les Royaumes du Nord, en plus d'être longue et riche en tension, est absolument jouissive et marquante! Sapkowski y multiplie les points de vue et les retournements de situation, bref, une fois de plus, il se fait plaisir!
Chevalier de Toussaint et ami de Geralt, Reynart de Bois- Fresnes est un personnage bon vivant et attachant. |
En fait, et bien que cette lecture fût encore une fois très plaisante, j'ai même trouvé que globalement, mis à part du côté politique, le rythme était trop proche des tomes précédents, et de ce fait convenait moins à une conclusion définitive aux aventures de nos personnages... J'ai toutefois apprécié que Sapkowski prenne le temps de distiller sa fin, après les retrouvailles de la "petite famille" de Geralt, Yennefer et Ciri. On se retrouve ainsi pendant un moment comme au bon vieux temps d'avant leur séparation, et c'est aussi l'occasion de revoir d'anciens protagonistes un peu perdus de vue. Connaissant d'avance la "vraie" fin dans les grandes lignes, étant donné que j'avais déjà joué aux jeux, je craignais d'être un peu déçu de ce point de vue là, mais en réalité, j'ai trouvé qu'elle passait plutôt bien. Une conclusion un peu étrange, en some, mais tout à fait dans la veine "Sorceleur", en faisant écho une fois encore au folklore occidental!
Ce tome symbolise également le retour en grande pompe de Yennefer! [fanart par bangalore monkey] |
Le mot de la fin
Je ne cacherais jamais le plaisir que j'éprouve à chaque lecture d'un tome des aventures du Sorceleur. Ce tome-ci ne fait pas exception. J'ai certes trouvé que certains passages étaient un peu long, d'autres au contraire trop expédiés, et que le rythme du récit n'était pas toujours adapté à un tome de conclusion. Par ailleurs, j'ai un peu regretté que la quête du groupe de Geralt, ainsi que les personnages qui le composent, paraissent comme parfois mis de côté. Toutefois, le tome se rattrape sur tous les autres points, avec un aspect politique bien étoffé, des passages touchants, drôles, tendus, riches en action, marquants, des révélations et des retournements de situation à foison, et bien sûr, toujours son lot de références aux légendes occidentales. Le tout avec une plume toujours aussi captivante. Il en ressort un tome certes un peu moins réussi, mais toujours dans la veine de ses prédecesseurs. Au final, une bonne conclusion à cette série captivante et réussie qui m'aura accompagné pendant plus de trois ans.

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jeudi 9 avril 2015
Les méchants, c'est top! [Post-it 10]
Salut les cocos, c'est moi! Ça faisait longtemps, hein?
C'est le mois d'avril, le blog a fêté son premier anniversaire il y a un peu plus d'un mois, j'ai des articles sur les étagères qui n'attendent que d'être écrits, et en plus je suis fatigué... Alors, me suis-je dit, au lieu de rattraper mon retard, de me reposer, ou de faire quoi que ce soit de constructif, si je pondais un autre top inutile?
Je suis bien d'accord, mais calme-toi, Capitaine Picard. |
C'est le mois d'avril, le blog a fêté son premier anniversaire il y a un peu plus d'un mois, j'ai des articles sur les étagères qui n'attendent que d'être écrits, et en plus je suis fatigué... Alors, me suis-je dit, au lieu de rattraper mon retard, de me reposer, ou de faire quoi que ce soit de constructif, si je pondais un autre top inutile?
Plutôt qu'un top, à vrai dire, il s'agirait en fait d'une "liste", un peu dans le genre de ce que j'avais fait fin décembre 2014. Et que c'est que quoi, le thème, cette fois-ci? Hé bien, les méchants, pardi!
J'éprouve une fascination, et une sympathie particulières à l'égard de ces méchants, je trouve généralement que ce sont des personnages jouissifs, dotés d'un charisme monstre. Ils se paient même parfois le luxe d'être les personnages les plus intéressants des oeuvres auxquelles ils appartiennent. Alors, tout ça c'est bien gentil, mais qu'est-ce que j'entends exactement par "méchant"? Hé bien, tout simplement un personnage qui, par ses actes ou son idéologie se retrouve opposé au(x) héros, considéré comme "mauvais" par son comportement, ou appartenant au "mauvais" camp - par exemple, le Mal, si manichéisme il y a.
Pour ce top, j'ai choisi 15 de mes méchants préférés, tous supports confondus. J'ai essayé de me limiter à un méchant par série/franchise, ainsi qu'à ceux qui m'ont le plus marqué, parce que sinon, on était pas sortis du sable. Donc, sans plus attendre,
15 de mes méchants préférés, tous supports confondus
Note: il va de soi qu'en plus d'être totalement personnelle, cette liste présente mes méchants préférés, ceux que j'adore, et non pas ceux que je trouve meilleurs, plus puissants, machiavéliques ou quoi que ce soit.
I . Le carnet d'adresses
Ceux que je garde sous la main au cas où, parce qu'on sait jamais.
Le couple Macbeth (Macbeth)
Si pris séparément, les deux Macbeth sont des personnages shakespeariens tout ce qu'il y a de plus classique, lorsqu'on les réunit tous les deux, c'est une autre paire de manches. La femme pousse le mari au crime, le mari exécute sans scrupules, les deux règnent d'une main de fer sur l'Ecosse, se soutenant mutuellement dans leur soif d'ambition. Pas un pour racheter l'autre. Bref, un beau couple d'affreux comme je les aime.
Arthas (Warcraft III, World of Warcraft)
Personnage-phare de Warcraft III: Reign of Chaos et de son extension The Frozen Throne, Arthas était le prince du Royaume aujourd'hui en ruines de Lordaeron. Originellement connu pour sa bravoure et son sens de l'honneur, on assiste peu à peu à sa déchéance, corrompu par la malédiction du Roi-Liche, mais aussi par ce sens du devoir tellement poussé à son paroxysme qu'il en devient mauvais. Si j'apprécie sans plus ce personnage dans Warcraft III, c'est dans The Frozen Throne que j'ai véritablement commencé à l'apprécier. Peu à peu, il gravit les échelons du Fléau, consicent de sa propre déchéance, n'hésitant pas à combattre ses anciens alliés, jusqu'à défaire celui qui est la cause de sa ruine pour finalement prendre sa place et devenir ainsi le nouveau Roi-Liche - récupérant au passage un bon millier de points de charisme. Arthas le Roi-Liche, ça sonne cruellement bien, non?
II . La galerie des portraits
Ceux pour lesquels je laisse, en plus du carnet d'adresse, une petite place pour un joli portrait en pied.
Dark Vador (Star Wars)
Pas moyen d'y couper, celui-là. Est-ce que j'ai besoin d'en dire plus? Chacune de ses apparitions m'emplit d'une joie sans nom, sa voix grave entrecoupée de bruits de lave-vaisselle me fait frissonner à chaque fois. Ce type est une bête de charisme, un bon méchant à l'ancienne comme on en fait plus. Le gars va même jusqu'à se retourner et exécuter lui-même le boss de fin pour sauver son fiston. Il a même une tri-prélogie qui lui est entièrement consacrée! La vraie star de Star Wars, ne cherchez pas, c'est lui.
Méléagant (Kaamelott)
J'avoue qu'au début, je ne l'aimais pas beaucoup. Il faut dire que cet envoyé des dieux, connu également comme "la Réponse", n'est pas très sympa, tout ce qu'il désire, c'est la ruine, la destruction des gens. Mais à force de revoir le Livre V, j'ai fini par l'apprécier pour ce qu'il est, celui qui apporte les ténèbres, un être cruel, manipulateur, sans émotions, et bizarrement, ça passe - sans doute parce qu'il n'est pas humain. Carlo Brandt interprète avec brio le personnage, et ses mimiques, son physique, sa façon de parler, rendent à mes yeux Méléagant tout bonnement excellent. Terrifiant, horrible, certes, mais excellent.
Sephiroth (Final Fantasy VII)
Je sais, c'est classique, banal même, de faire figurer Sephiroth ici. Mais en même temps, cette place, il la mérite! Vous en connaissez beaucoup, des types qui sèment la destruction en se battant à une main avec un odachi d'au moins deux fois leur taille? Moi non! Et puis, quel charisme! Quelle force! Et quelle classe! Non mais, sérieusement, vous ne trouvez pas que ses cheveux sont magnifiques? Si j'avais une crinière argentée comme ça, moi non plus je n'aurais aucun scrupule à tenter de détruire la planète - quoique "simplement" la contrôler serait sans doute plus intéressant...
Smaug (Le Hobbit)
Il fallait bien un dragon dans ce "top", alors j'ai choisi Smaug. En plus d'être un dragon, ce qui est déjà un bon gros point, c'est un beau parleur qui maîtrise l'art du langage à la perfection - son long échange avec Bilbo demeure d'ailleurs l'une des meilleures scènes du livre. Ajoutez à cela son fameux "I am fire! I am death!" plus la jouissive interprétation de Benedict Cumberbatch dans les films de PJ, et c'est bon, vous obtenez l'un des meilleurs dragons jamais inventés, une sorte de Fafnir en 1000 fois plus mieux. Je ne l'inviterais pas à venir prendre le thé, pour des raisons évidentes - de place notamment, et puis ce serait gênant s'il lui venait à l'envie de compléter son quatre heures par l'un de mes hôtes - mais son portrait dans ma galerie aurait sacrément de l'allure!
Griffith (Berserk)
C'est certes le principal antagoniste de la série, mais je le considère depuis le début comme "l'autre anti-héros" de l'histoire, puisqu'on suit aussi bien son évolution que celle de Guts. En plus d'être un beau gosse à la chevelure magnifique - encore un! - c'est un épéiste, un stratège et un chef de guerre hors pair qui parvient à réunir des alliés surpuissants, mais surtout, il est parvenu à littéralement devenir un Dieu, pour sortir de la déchéance dans laquelle il avait plongé - et qui m'avait fendu le coeur. Un personnage ambigü, intéressant, qui n'a pas hésité à sacrifier ses hommes et ouvrir la porte du monde des humains à des créatures infernales pour atteindre son but, mais continue de se battre pour protéger les faibles et créer une patrie où règne la paix.
Ganondorf (série The Legend of Zelda)
Je précise que c'est bien Ganondorf qui a sa place ici et non Ganon, son "alter-ego" porcin - non pas que le second me déplaise, mais il n'a pas la carrure et le charisme de la version humaine. Ganondorf, c'est une bête de charisme et de puissance, un roi sans scrupule maîtrisant la magie, l'escrime et l'orgue à la perfection, il possède même littéralement des pouvoirs divins - ainsi qu'un thème qui déchire! Sa soif de pouvoir et de revanche et telle qu'il traverse les âges et les dimensions sans broncher, jamais vraiment vaincu, toujours là dans l'ombre, à attendre son heure. Ce gars-là, c'est tout simplement sans hésiter l'un des meilleurs boss de jeux vidéos jamais créés. (notez que j'ai un temps hésité avec l'Avatar du Néant, mais Ganondorf a l'avantage de l'ancienneté.)
Morgoth (oeuvre de Tolkien)
Non content d'être un dieu déchu qui a sombré dans le chaos, Morgoth, c'est carrément LE Mal incarné, la source de toute la souillure du monde, le pire seigneur machiavélique qui ait jamais existé, la personnification des Ténèbres. Sauron, à côté, c'est un enfant de choeur. D'ailleurs, c'est son apprenti. Si encore il n'y avait que lui... Le gars a également comme serviteurs Balrogs, loups-garous, vampires et Dragons. Ouaip, ça, c'est de l'Armée! Et tout ça dans un seul but: le chaos. Voyez, on peut difficilement faire pire que Morgoth. Y'en a qui ont essayé, inutile de vous dire qu'ils ont eu des problèmes.
III . Les invités
Ceux que j'inviterais sans hésiter autour d'une tasse de thé, histoire de discuter lectures,
carrières ou plans de conquête du monde. Inutile de dire que ceux-là sont la crème de la crème.
carrières ou plans de conquête du monde. Inutile de dire que ceux-là sont la crème de la crème.
Le Joker (univers Batman)
S'il y a bien une chose dont l'univers Batman peut se vanter, c'est bien d'avoir créé toute une panoplie de méchants uniques et inoubliables. Parmi tous ceux-là, le Joker est certainement le plus représentatif, en plus d'être le plus réussi. Toutefois, si c'est lui seul que j'ai choisi pour les besoins de la liste, je ne pourrais me résoudre à l'inviter si je ne faisais de même avec sa chère Harley Quinn, l'inimitable Pingouin (me décider entre lui et le Joker fut difficile!), l'étrange Epouvantail, et même éventuellement la sensuelle Catwoman.
Zangdar (Le Donjon de Naheulbeuk)
Ce pauvre Zangdar n'a décidément pas de chance! Volé par une bande d'aventuriers, dépouillé de son donjon par des fonctionnaires peu scrupuleux suite à une méprise, réduit plusieurs fois à parcourir la Terre de Fang avec son assistant comme un vulgaire vagabond, il est bien difficile après toutes ces mésaventures de le considérer encore véritablement comme une menace. Pourtant, je le trouve attachant dans son malheur, et puis, même dans l'adversité, il parvient à considérer toute sa verve et sa stature de "Maître". Sans doute l'un de mes personnages de toute la série.
Hector Barbossa (Pirates des Caraïbes)
Pour la plupart, un film Pirates des Caraïbes sans Johnny Depp serait impensable; pour moi, c'est un tel film sans Barbossa qui serait inimaginable. Un pirate comme je les aime, un intrigant qui ne respecte le Code que lorsqu'il le veut bien, et maîtrise la verve à la perfection, un type increvable qui même lorsqu'il rejoint le "bon" côté ne peut s'empêcher de manigancer dans tous les coins, tout en conservant son flegme et son charisme. Et puis ses mimiques, ses répliques, ses expressions... Geoffrey Rush est juste parfait dans ce rôle! Qu'est-ce que je l'adore! S'il vous plaît, faites un spin-off sur ce type!
Les Sept Homonculus (FullMetal Alchemist)
Vous allez me dire que je triche, mais puisqu'il s'agit d'un groupe d'ennemis, ça passe. Et puis de toute façon, je fais ce que je veux. Bref, malgré les différences, j'aime beaucoup les "deux" versions des Homonculus - les connaisseurs voient sans doute de quoi je veux parler. La version de 2003 leur apporte même une touche tragique supplémentaire, en en faisant les "survivants" de transmutations humaines ratées. Lien émotionnel, toussa, toussa. Toutefois, si j'aime beaucoup les sept en tant que groupe - c'est dans leurs interactions qu'ils sont le plus intéressants - j'avoue avoir une nette préférence pour le "trio originel", composé de Lust, Envy et Glutonny. Ces trois-là fonctionnent très bien ensemble - il y a comme une alchimie entre eux, si vous me permettez l'expression - nous livrant une bonne petite équipe d'antagonistes à l'ancienne* comme j'aimerais en voir plus souvent.
Saroumane (Le Seigneur des Anneaux)
Je vous entends râler d'ici. Encore un personnage de Tolkien? Ben oui, mais que voulez-vous, je n'y peux rien si ses méchants sont si bons! Et puis en plus, avec Christopher "vampire" Lee dans son rôle dans l'adaptation filmique de PJ, comment vouliez-vous que je résiste? Surtout que le personnage est encore plus puissant et intéressant qu'il ne le paraît au premier abord... Saroumane forever, quoi! Je n'ai même pas besoin d'en rajouter, tellement ça devrait couler de source...
Saga (Saint Seiya/Les Chevaliers du Zodiaque)
Si je ne devais en choisir qu'un, il serait très certainement en tête de liste. Parce que Saga trouve moyen d'être l'un des plus puissants Chevaliers qui existent, un être doté d'un honneur sans limite en même temps qu'un ambitieux qui n'hésitera pas à tromper son monde treize ans durant pour atteindre son but, un Homme bon mais ambigü, sans cesse tiraillé entre le Bien et le Mal - et encore, même là, c'est un Mal ambigü, puisqu'il veut contrôler la Terre pour la protéger... Bref, Saga, c'est un personnage charismatique, intelligent, puissant, à la fois bon et machiavélique, plus ambigü et intéressant qu'il n'y paraît. En fait, quand on y réfléchit, le chapitre du Sanctuaire tourne presque plus autour de lui qu'autour des héros. Je pense sérieusement qu'on devrait renommer la licence Saint Saga. Moi je dis, encore une fois, Saga forever! Oui, comme Sarou', vous avez tout compris!
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Bon, ben voilà, c'est tout pour aujourd'hui!
Et vous, quels sont vos méchants préférés?
(*) Curieusement, en écrivant ces lignes, j'ai pensé à la Team Rocket.
Il va de soi que les trois Homonculus cités sont bien plus compétents et charismatiques.
vendredi 27 mars 2015
Petite chronique rapide: neige, assassin, montagne, et neige.
Un roi sans divertissement, de Jean Giono
Infos complémentaires:
Origine: France
Edition: Folio (1948)
240 pages
Les années 1840. Un village perdu du Dauphiné. Un hiver enneigé. Une série de disparitions inexpliquées. Très vite, pour résoudre ce mystère, on fait venir ni plus ni moins qu'un officier de la ville, le commandant Langlois. Mais si rapidement il trouve la clé de cette énigme, cette affaire sera loin de le laisser indemne...
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"Le livre est parti parfaitement au hasard, sans aucun personnage. Le personnage était l'Arbre, le Hêtre. Le départ, brusquement, c'est la découverte d'un crime, d'un cadavre qui se trouva dans les branches de cet arbre. Il y a eu d'abord l'Arbre, puis la victime, nous avons commencé par un être inanimé, suivi d'un cadavre, le cadavre a suscité l'assassin tout simplement, et après, l'assassin a suscité le justicier. C'était le roman du justicier que j'avais écrit. C'était celui-là que je voulais écrire, mais en partant d'un arbre qui n'avait rien à faire dans l'histoire." J. Giono
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"Le sang sur la neige, très propre, rouge et blanc, c'était très beau."
Infos complémentaires:
Origine: France
Edition: Folio (1948)
240 pages
Vous l'avez sans doute constaté si vous traînassez sur ce blog depuis quelques temps et que vous avez au moins deux ronds de jugeote, je porte plus volontiers mon dévolu livresque sur la fantasy. Parfois, cependant, il m'arrive de me lancer de façon plus hasardeuse dans des oeuvres bien éloignées de mes principaux intérêts - fantasy, historique, policier, éventuellement absurde, humour noir ou anglais. Je me disais depuis un petit bout de temps qu'une bonne liste de "classiques" de la littérature manquaient à mon tableau, et même si je n'aime pas trop me forcer pour ce genre de choses, je n'aime pas non plus avoir de grosses lacunes dans ma culture générale. Mais, comme lire est avant tout un divertissement pour moi, autant choisir quelque chose d'à priori intéressant et pas trop long. (oui, dit comme ça, j'ai un peu honte...)
C'est ainsi que j'ai entrepris la lecture d'Un roi sans divertissement.
Voilà un livre bien étrange... Je ne saurais dire exactement ce qui m'a attiré chez lui. J'aurais également beaucoup de mal à vous en parler comme je le fais habituellement dans mes autres chroniques. De ce que j'ai pu voir un peu partout sur le net, il y a bon nombre de pistes d'analyse et de réflexion très intéressantes - qui en font le genre d'oeuvre redoutée par les bacheliers de France et de Navarre - mais c'est en solitaire que je me suis lancé, non dans une volonté de décortiquer le texte, simplement pour le savourer. Aussi, peut-être beaucoup de choses m'ont-elles échappé.
Toujours est-il que je pense qu'Un roi sans divertissement n'est pas vraiment fait pour être disséqué, mais pour être ressenti. Il instaure tout du long une espèce d'ambiance un peu étrange, un peu irréelle, comme si les personnages-narrateurs eux-mêmes semblaient absents, perdus... J'ai eu un peu l'impression de ressentir la même chose que face à un immense champ recouvert de neige - si, vous savez, une espèce de vide intérieur, mêlé à un sentiment de tristesse, de plénitude, et de nostalgie tout à la fois... Et petit à petit, cette ambiance particulière se fait de plus en plus pesante, comme si l'on sentait que les personnages voulaient nous dire quelque chose, sans y parvenir, tandis que le lecteur a du mal à voir où ils veulent en venir. Alors la fin arrive, comme un soulagement pour tout le monde, comme un poids dont tous se seraient enfin libérés, surprenante (enfin... presque, comme vous le verrez un peu plus bas) et pourtant tellement logique au fond, puisque tout y conduisait.
Je me suis parfois ennuyé, parfois moins, j'ai eu du mal à avancer de temps en temps, mais quand j'ai refermé le livre après la dernière page, j'avais la sensation d'avoir lu un bon truc. Pas inoubliable, pas indispensable, juste un bon truc, beau sans prétention et bien écrit.
(Je ne félicite en revanche pas les imbéciles qui ont cru malin de mettre en quatrième de couverture un extrait du livre, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit ni plus ni moins de la fin... Ce qui est fort dommage, car je pense qu'elle a de quoi surprendre, et elle aurait pu faire son office auprès de moi, si je ne l'avais pas connue à l'avance. Donc, zut à vous les gars, je ne vous remercie pas. (et du coup, c'est pour ça qu'à la place vous avez un résumé pourri rédigé par mes soins))
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lundi 2 mars 2015
Pause grimoire-bière: La dernière aventure des Fiers de Hache!
Le Donjon de Naheulbeuk, tome 4: Chaos sous la Montagne, de John Lang
Origine: France
Edition: Octobre (2014)
380 pages
Mais le thème de la guerre ne se fait pas seulement ressentir au niveau de l'action: le volume est également plus sombre. Même en Terre de Fangh, la guerre a des conséquences terribles, lesquelles seront d'ailleurs à l'origine de la nouvelle mission de la compagnie. Les différents membres gagnent d'ailleurs ici en profondeur, et leurs relations s'étoffent, poursuivant ce qui avait été légèrement entamé dans Le Conseil de Suak. Leurs disputes prennent parfois un tournant moins humoristique, bien qu'une réplique ou les blagues vaseuses du Nain rappellent le côté décalé de l'aventure. Car si le ton général se veut plus sérieux, le volume ne manque toutefois pas d'humour. A ce titre, le passage au milieu du peuple Nain dans les mines de Mir-Nodd, bien que parfois peu long, est juste mémorable! Tout le monde connaît l'avarice et les mauvaises manières du Nain, hé bien imaginez ça avec une bonne centaine de gars du même genre! Du Naheulbeuk pur jus!
En fait, globalement, le plus gros défaut du tome - en plus d'être la fin (ouiiiin!) - est un problème de narration et de rythme. Autant les 300 premières pages, qui se déroulent sur peut-être deux ou trois jours tout au plus, m'ont semblées parfois très - trop - diluées, autant les 80 dernières pages adoptent un rythme très soutenu, qui dénote vraiment avec le reste, et donne l'impression que les derniers chapitres sont expédiés, impression renforcée par le fait que certains passages soient véritablement survolés, y compris du côté de la compagnie. Pourtant, les derniers chapitres adoptent finalement un rythme assez proche de ce qui avait été fait dans les tomes précédents, et globalement je les ai appréciés pour cela, mais peut-être cela convient-il moins à une conclusion générale de la saga. Par ailleurs, j'ai un peu regretté que l'humour décalé de John Lang soit moins présent dans la narration.
Néanmoins, l'"épilogue" rattrappe le tir, et permet de terminer sur une note positive. D'une manière générale, j'aime beaucoup ces fins "ouvertes", où même si l'histoire s'achève, le devenir des personnages est laissé à l'imagination du spectateur, laissant la porte ouverte à de nouvelles aventures. Celle-ci ne déroge pas à la règle, aussi mon regret d'avoir terminé la série s'en est trouvé atténué, et c'est avec le sourire que j'ai quitté nos aventuriers désormais enfin reconnus.
Un tome riche en action, certes plus sombre que les précédents, mais qui conserve néanmoins une bonne dose d'humour. Pour la dernière aventure des Fiers de Hache, John Lang parvient ainsi, tout en restant dans la continuité du ton du Conseil de Suak, à renouer également avec les péripéties "à l'ancienne" de la compagnie. Conclusion oblige, les personnages et leurs relations évoluent, mais restent toujours fidèles à eux-mêmes. J'ai toutefois regretté un problème de rythme, et moins d'humour dans la narration, mais même si par conséquent, ce tome ne sera pas de mes préférés, il n'en demeure pas moins très bon et incontournable pour tout fan de la série.
C’est la guerre en terre de Fangh ! Et nos aventuriers font face aux armées démoniaques de Gzor, sans possibilité de se défiler. Pour la première fois de leur carrière, ils vont devoir participer à une véritable bataille épique… Mais les techniques de bourrin et les sorts lancés au petit bonheur ne suffiront peut-être pas à les sauver tous, cette fois. Et la compagnie au nom incertain pourrait même devoir recruter ; ce qui n’est pas du goût de tout le monde.
Dans la confusion générale, les rescapés du donjon de Naheulbeuk vont se voir confier une mission de la plus haute importance. Une expédition qui passe par les mines des Nains, aussi profondes que le mépris des courtauds pour les gens de la surface… Entre la diplomatie et la baston, la frontière sera mince. Et le sort du monde pourrait bien se jouer sur une raillerie de trop !
Comme si cela ne suffisait pas, un sorcier et son acolyte se lancent sur la piste des responsables de leur ruine. Avec la ferme intention d’assouvir leur vengeance, coûte que coûte. Car chacun pressent que tout ce chaos va s’achever par un désastre.
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"Ce fut à ce moment que le Ranger cessa de le considérer comme un gros bourrin. Il se sentait un peu jaloux, mais aussi agréablement surpris. Le Barbare semblait soucieux. C'était quelque chose de nouveau!"
Infos complémentaires:
Série: Le Donjon de Naheulbeuk (5 tomes, terminée)Origine: France
Edition: Octobre (2014)
380 pages
Toutes les bonnes choses ont une fin, comme dit le proverbe, et Le Donjon de Naheulbeuk n'échappe pas à la règle. Je m'y étais préparé psychologiquement depuis un bout de temps déjà; j'avais fait les choses très sérieusement (si, si!), en relisant Le Conseil de Suak, histoire de me remettre dans le bain avant d'entamer le chapitre final de l'histoire de nos aventuriers. Et donc, même si j'avais un peu d'appréhension, et que je ne voulais y croire qu'à moitié, j'étais dans les meilleures dispositions pour affronter la dernière aventure des Fiers de Hache.
Guerre oblige, les combats sont beaucoup plus présents que dans les tomes précédents - de quoi ravir le Nain et le Barbare! - et font de Chaos sous la Montagne un épisode très riche en action visuelle et tendue. Même si je ne suis pas généralement fan de la baston narrée, je dois avouer qu'ici, ça fonctionne, et j'ai vraiment été pris lorsque ça castagnait. Surtout que, étant donné qu'il s'agit du dernier tome - et au vu de la quatrième de couverture - on n'est jamais vraiment sûr que les personnages vont s'en sortir, ou au moins en un seul morceau. Non, John Lang parvient à instaurer une réelle tension lors de ces combats, tout en les rendant jouissifs, bien plus selon moi que ne parvenait à le faire Stan Nicholls dans La Compagnie de la Foudre, qui pourtant repose largement sur l'action.
Les Nains, un peuple plein de finesse. |
De nouveaux personnages font également leur apparition. Parmi les principaux, Sonjaska, déjà entrevue dans Le Conseil de Suak, se joint au groupe, afin d'y apporter un peu de fraîcheur bienvenue, mais on peut également citer un nouvel ennemi au service de Gzor, ainsi qu'un vieux vampire désireux d'assouvir sa vengeance. On retrouve aussi bien sûr Zangdar et Reivax, bien décidés à en finir une bonne fois pour toutes avec les aventuriers. J'ai été un peu déçu de leur périple et de leur devenir, car ils m'ont donné l'impression d'être à peine survolés, alors que j'apprécie énormément ce duo. De même, il y avait moyen d'en faire beaucoup plus avec le vampire, surtout qu'il y a des chances pour qu'on le revoie dans de futures histoires en Terre de Fangh.
Que de chemin parcouru depuis les couloirs crasseux du donjon de Naheulbeuk! |
Néanmoins, l'"épilogue" rattrappe le tir, et permet de terminer sur une note positive. D'une manière générale, j'aime beaucoup ces fins "ouvertes", où même si l'histoire s'achève, le devenir des personnages est laissé à l'imagination du spectateur, laissant la porte ouverte à de nouvelles aventures. Celle-ci ne déroge pas à la règle, aussi mon regret d'avoir terminé la série s'en est trouvé atténué, et c'est avec le sourire que j'ai quitté nos aventuriers désormais enfin reconnus.
Bilan des courses
Un tome riche en action, certes plus sombre que les précédents, mais qui conserve néanmoins une bonne dose d'humour. Pour la dernière aventure des Fiers de Hache, John Lang parvient ainsi, tout en restant dans la continuité du ton du Conseil de Suak, à renouer également avec les péripéties "à l'ancienne" de la compagnie. Conclusion oblige, les personnages et leurs relations évoluent, mais restent toujours fidèles à eux-mêmes. J'ai toutefois regretté un problème de rythme, et moins d'humour dans la narration, mais même si par conséquent, ce tome ne sera pas de mes préférés, il n'en demeure pas moins très bon et incontournable pour tout fan de la série.
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