dimanche 30 mars 2014

Grincherie et autres divagations en détail majeur

Vous savez, je suis quelqu'un de très exigeant.* J'arrive - presque - toujours à trouver des défauts, même aux trucs que j'aime, ou que je pourrais aimer en théorie, ou que j'aurais pu aimer, et surtout aux trucs que j'aime pas, même - et surtout, à vrai dire - là ou il n'y en n'a pas. Je vous connais bien (si si, ne lez niez pas), vous allez me dire "ben, comme tout le monde, en fait".

Oui, mais non.

En plus d'avoir un caractère de cochon, je suis quelqu'un de très perfectioniste - attention toutefois, les enfants, "perfectionnisme" ne rime pas "perfection".****
C'est la raison pour laquelle un simple défaut, ou quelque chose que je considère comme étant un défaut, ou qui ne me convient pas, ou... bref, ce simple petit point peut me pousser à haïr (oui, haïr, carrément, je ne fais pas dans la dentelle) une oeuvre, quelles que soient ses autres qualités, qu'au passage j'aurais pu - pourrais? - tout à fait louer.
En clair, pour les deux du fond qui ne suivent pas: Un truc est mauvais = Tout est mauvais.

Le pire, donc, comme vous le devinez sans doute, Sherlock que vous êtes, c'est que sans cette infime petite chose sans importance pour tout le monde sauf moi, je pourrais tout à fait considérer l'oeuvre en question comme étant excellente. Triste, hein? Du coup, ça veut dire que je passe à côté de trucs potentiellement bons ou adulés juste à cause d'un détail qui me gâche le plaisir, voire me fait ressentir un profond dégoût.
Le petit pois qui obscurcit le Soleil, quoi.

Oui, ça peut paraître extrême - et en effet ça l'est - mais c'est comme ça.
Je suis juste incapable de faire comme si ce "détail" n'existait pas.

'fin, je parle de détails, mais c'est plus compliqué que ça, en fait. En général, c'est un peu plus fort que ça, c'est "juste" des trucs qui m'énervent, qui m'agacent - ce qui n'empêche que parfois, et je suis le premier à le reconnaître ce ne sont vraiment que de "simples" détails.

Le problème, j'en suis conscient, vient sans doute de moi (ou alors de absolument tout le monde sauf moi, mais je pense que j'aurais du mal à vous convaincre de ce fait indéniable) et du fait que j'ai des exigences assez particulières - en particulier sur ce que ne doit pas être tel truc. Si je dois sans aucun doute les partager avec certains, la plupart auront sans doute du mal à les comprendre. Et de ce fait, ne pas voir où se situe le problème là où moi, j'en vois un.
Ça me rend d'autant plus triste, ou grincheux, que je suis de fait parfois tout seul à trouver que ces défauts sont des défauts, et ce que tout le monde trouve classe, ou beau, ou intelligent, ou bien, ou drôle, ben pour moi non, c'est juste nul et extrêmement énervant. Et vous savez sans doute ce que c'est lorsque personne ne partage votre avis (voire lorsque tout le monde va affirmer carrément le contraire, ce qui ne va que renforcer votre frustration) ou que tout le monde se fout de cet élément que vous, vous avez trouvé incohérent/chiant/débile/inutile/au choix. Peut-être que tout le monde est trop bon public, et moi, pas assez. Ou alors c'est que je prends un peu trop au sérieux ces oeuvres.
Zut.

Je ne citerai pas d'exemples particuliers, ça signifierait faire un choix, et si vous saviez la liste incroyable d'éléments qui pourraient figurer dans cet article, et quelle fervente haine je leur voue, vous seriez vous aussi refroidi. Et puis vous savez déjà que je suis incapable de trancher. Ou alors ça me prendrait cinq ans, et une retraite dans un temple au Népal pour méditer sur le sujet. Si on cherche une raison plus profonde, disons que ça détruirait tout mon propos en réduisant tout cela à quelque chose de très particulier, alors que c'est beaucoup plus varié et général, en fait.

Au final, cette attitude est d'autant plus paradoxale qu'il m'arrive d'adorer tellement des trucs qu'au lieu de faire avec leurs défauts, ou de me dire que leurs qualités sont si incroyables qu'elles surpassent et masquent leurs défauts, ben je refuse tout simplement de les voir. Je m'aveugle, en quelque sorte. Ce qui est tout le contraire de ce que j'ai passé 36.000 paragraphes à vous décrire.
De la mauvaise foi pure, en somme. C'est bête, hein?
Mais bon, comme je n'arrête pas de le dire: "je suis comme ça"!


Pas de conclusion, j'ai autre chose à faire.

Sans rapport aucun, pour ceux celui qui l'auraient l'a déjà lu (moi), j'ai édité l'article sur Fragile Dreams
Et sinon, on se retrouve pour un prochain billet sur Ah! My Goddess. Pour une fois que je sais ce que je prévois de faire, vous n'allez pas vous en plaindre, si?



Comme j'ai pris l'habitude des mettre des images d'oeuvres 
à la fin de mes articles, je le fais ici aussi, mais pour ce
 qui est de trouver un rapport avec le reste... Ben, zut.



_________________________
 *que ce soit en terme de lectures, films, jeux vidéos, séries, musique... et peut-être même avec les êtres humains, à commencer par moi-même, ce qui me pose parfois quelques menus soucis, comme vous n'aurez pas tardé à l'imaginer. (Si c'est le cas, vous êtes très forts. (Si, si.))
**mais pas tout le temps; j'essaye en général de faire bonne figure***
***même si c'est auprès de pas grand-monde, remarquez.
****aussi bien littéralement que figuré, en fait.

samedi 22 mars 2014

Legend of Sanctuary: le retour prochain des Saints d'Athéna au cinéma!

- Premières impressions d'un vieux con -


La saga "Saint Seiya", dont on doit l'origine au mangaka Masami Kurumada, est l'une des plus populaires de tous les temps, depuis sa création en 1986. Malgré une petite baisse de régime au début des années 1990, elle a rapidement repris du poil de la bête. Et aujourd'hui encore, entre de nombreux films, adaptations en jeux vidéo, voire en mmo l'année dernière, des séries dérivées comme l'"Episode G", Next Dimension, Lost Canvas, et plus récemment, le controversé "Saint Seiya Omega", la série connaît un grand succès. Pas étonnant donc, qu'un prochain film soit annoncé en 2011 pour fêter les 25 ans de l'anime!

Saint Seiya: Legend of Sanctuary


Réalisé en CGI (en images de synthèses, si vous préférez), le film devrait sortir sur les écrans japonais vers juin 2014, cet été donc. Ou printemps, tout dépend. A la réalisation, Keiichi Sato, et à la production, en plus de la Toei, ni plus ni moins que Mr Kurumada Himself! "Saint Seiya: LoS" devrait adapter la bataille du Sanctuaire, en la réinterprétant à sa manière. On saute ainsi toute la première moitié du Chapitre "Sanctuaire", à savoir le Tournoi Intergalactique et ce qui s'ensuit, pas de trace donc des Chevaliers Noirs ainsi que des Chevaliers d'Argent et d'Acier, on passe directement à la partie... ben du Sanctuaire, justement. On doit sans doute voir là une volonté de respecter le souhait des fans... (des Chevalier d'Or! On veut des Chevaliers d'Or!) Ahlàlà, ces fans... Qu'est-ce qu'on ferait pas pour eux! 'fin bon, j'espère quand même que si une suite est programmée, ils nous adapteront les Chapitres suivants (Poséidon, Hadès, et même pourquoi pas Asgard) et pas un spin-off sur la vie au Sanctuaire... (quoique... voir les Chevaliers se crêper le chignon durant les réunions de propriétaire, ce serait assez jouissif.)

En tant que grand fan de "Saint Seiya", il va de soi que je me suis intéressé, quoique tardivement, au devenir de ce film, comme je vous l'avais déjà brièvement évoqué dans un précédent billet. J'en ai un peu honte, mais ce n'est que via le dernier trailer, paru début mars (le 6, si je ne dis pas de bêtise) que j'ai appris qu'on allait avoir droit à un nouveau film. J'aurais bien aimé vous en parler plus tôt (surtout étant donné que j'ai vu ce trailer il y a près de deux semaines) mais je n'avais jusqu'ici pas vraiment trouvé le temps pour. Le méfait est donc enfin réparé!


Notez Seiya qui tire la tronche sur 90% des images où il apparaît.
Un héritage d'Atem?

Le trailer en question me laisse un peu dubitatif. Visuellement, on a vraiment droit à du grand spectacle. Les décors paraissent assez fouillés, ce qui donne enfin une vraie identité aux Douze Maisons du Zodiaque (qui, si je me base sur ce qu'on voit brièvement, sont juste magnifiques). Il y a l'air d'avoir un joli travail sur les lumières et les couleurs, en résulte un ensemble vif, renforcé par une mise en scène apparemment très dynamique. Et puis les effets! Ces effets, Holy Mother of Fu***ng God! Qu'il s'agisse des explosions, du Cosmos, des attaques de glace, ou de feu, c'est fluide, c'est dynamique, vif, soigné, détaillé, lumineux, c'est juste magnifique. Ça donne presque envie de se prendre une attaque spéciale dans la bouille rien que pour l'admirer. Et puis, les plans d'ensemble sont juste époustouflants! J'aime particulièrement la superbe statue d'Athéna, qui paraîtrait presque vivante avec des pupilles et moins de cailloux. Visuellement, donc, ça a l'air d'envoyer du pâté, et la mise en scène - donc par extension les combats - a l'air sacrément dynamique. Je salue également l'inventivité des designers qui ont essayé de s'éloigner un peu du support d'origine pour "recréer" les décors, les designs des armures et des personnages, même si je n'apprécie pas forcément toute leur vision des choses.
(Notez également l'utilisation de Pegasus Fantasy, qui permet à ce trailer d'obtenir un bon gros point bonus non négligeable.)

Si le trailer a bien sûr de bons aspects, certains trucs passent moins bien; le design général du Sanctuaire, entre autres, me gêne un peu. Je veux bien qu'on sorte du cliché de la Grèce Antique avec un rocher et trois colonnes en ruines, mais il y a peut-être un compromis possible à faire, non? Parce que les structures volantes qu'on dirait tout droit sorties de Final Fantasy, très peu pour moi - même si pour le coup les "ponts suspendus" peuvent justifier l'obligation de passer par chacune des Maisons. Pour ce qui est des personnages, Ikki est méconnaissable. Pas super fan non plus du look vraiment trop bishonen à mes yeux de Hyoga*, et Seiya, allez savoir pourquoi, me fait parfois plus penser à un chien qu'à autre chose. (le seul qui se ressemble véritablement, au final, c'est Shiryu, qui pour le coup a vraiment la classe.) Et puis, je sais pas trop si j'aurais gardé les cheveux verts/roses/bleu ciel de l'anime, qui ici font vraiment trop teinture. Dommage aussi que même au vent, les cheveux de certains personnages restent un peu trop figés... La faute à la tonne de gel nécessaire chaque matin pour avoir une coupe correcte?

Parmi ces personnages, un seul est de sexe feminin. Lequel? 
Indice: l'armure rose bonbon au second plan ne compte pas.

Mais au-delà de ces quelques déceptions de fan, c'est plus une inquiétude vis-à-vis du scénario que je ressens: sans bâcler certains passages ou passer sous silence des évènements importants, il me semble tout de même compliqué d'insérer une bonne dizaine (au moins) de combats contre les Chevaliers d'Or, en l'espace d'un seul film. Surtout si on ajoute en plus un début "introductif" à la Bataille du Sanctuaire, ce qui réduit donc la durée que le film peut accorder à celle-ci. M'enfin, si ça m'inquiète, je suis surtout curieux, en vérité, de voir comment ils vont s'en sortir sur ce coup sans davantage trop trahir le matériau de base. Réponse cet été?

Reste sinon que les armures sont très belles, et pour ce qui a été révélé du design Chevaliers d'Or, excepté Aphrodite peut-être, ils ont tous l'air de puer la classe jusqu'à la moelle.** Et puis Mû avec des lunettes, rien que pour ça, ça vaut le détour. En revanche, le masque du Grand-Pope... juste non.


Si vous souhaitez plus d'infos sur le film, vous pouvez vous rendre:
- sur l'article dédié sur SaintSeiyaPedia,
- sur le superbe site officiel (pour ça aussi, ils ont mis le paquet!)


Voir Mû avec des lunettes, ça vaut pas tout l'or du monde?


Spoiler:

En faisant quelques recherches histoire de savoir un peu de quoi je parlais, je suis tombé là-dessus...
Apparemment, c'est sorti le 18 janvier dernier. Tout ce que j'ai à dire dessus c'est... ben pourquoi pas!




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*Pour ce qui est de Shun - et Aphrodite - à ce niveau, on parle carrément de bishojo.
**Je reste par contre dubitatif face à l'utilité de doter l'armure du Verseau de sa carafe portative et d'affubler au passage Camus d'une coiffure qui lui donne un look décidemment trop Indien-hippie pour un Français de pure souche aussi froid.

dimanche 16 mars 2014

Avis en pagaille: films, zombies, et Rock'n'roll

Entre deux machins à terminer, je profite d'un rapide passage sur les Internets en ce beau dimanche ensoleillé pour pondre un petit billet maison, au lieu de profiter du beau temps. J'ai en effet deux-trois trucs dont je voudrais parler, et si pour certains ça date de la semaine dernière, le temps m'a quand même beaucoup fait défaut. Du coup, je fais ça seulement maintenant, mais d'un autre point de vue, disons-nous qu'il vaut mieux que ce soit maintenant plutôt qu'après, tant que je ne croule pas encore trop sous la charge de jeux à finir. Aha. 
Mais passons ces formalités introductives d'usage - parce qu'on s'en fiche un peu en fait - et entrons dans le vif du sujet. 

Les avis express hautement indispensables d'Artalok:



 Resident Evil: Retribution, de Paul W.S. Anderson

En tant que bon gros fan de la saga "Resident Evil", j'ai bien évidemment fini par lorgner du côté des films, malgré leur mauvaise réputation. Passée la petite déception suite au premier volet, je me suis attelé - allez savoir pourquoi - aux suivants. Voilà pourquoi j'ai été finalement amené à regarder "Retribution" samedi dernier. Dieu que c'était nul! Je peux vous assurer que j'ai rarement vu un film aussi débile de toute ma vie, mais qui se prend en même temps autant au sérieux. Y avait pourtant matière à faire quelque chose de correct, et quelques trucs pas mal par-ci, par-là (trop rares, hélas!) mais on sombre rapidement dans une avalanche de trucs stupides et/ou incohérents, émaillés de scènes d'actions pas vraiment jouissives et de cosplay ratés. Nan, parce que je suis désolé, mais Barry, ben... C'est pas Barry quoi! (à savoir que quand j'écris "cosplay", ça inclut aussi bien le caractère du personnage que son costume) 
Ajoutons que la mise en scène, peu inspirée, passe son temps à radoter, que le Père Anderson recycle ses déplacements de caméra d'un plan à l'autre (sans doute à cause des limitations techniques de la console) en plus d'avoir oublié d'appuyer sur la touche "avance normale". Quant au... scénario... Vous savez, ces genres d'arènes dans les jeux vidéos, où vous vous retrouvez face aux boss que vous avez déjà affronté, mais en plusieurs exemlaires, et parfois dans des environnements que vous avez déjà traversé au cours du jeu? Ben le film, c'est ça. Oui, tout à fait. Je ne parlerais même pas* de la stupidité de Wesker, qui envoie cinq gars "en renfort" pour prendre d'assaut le QG d'Umbrella, bourré d'armes biologiques, de zombies et de clones armés jusqu'au dents - Wesker, qui, au passage, a survécu on ne sait comment à l'explosion de son hélicoptère. 
Mais une de mes plus grosses déceptions, c'est sans doute Michelle Rodriguez, ou plutôt son rôle dans ce film. Le retour de Michelle Rodriguez, c'était un peu  l'argument qui m'avait vraiment poussé à regarder "Retribution", après le taux incroyable de "mais non, les gars, c'est pas possible!" qu'avait réussi à atteindre "Afterlife". La déception en a été d'autant plus grande, vu que son double-rôle se révèle peu convaincant, malgré une entrée en scène qui envoyait du pâté. Le premier de ses deux personnages, dont au passage on ne sait rien du tout, devient rapidement assez effacé pour mourir stupidement d'un choc de la colonne vertébrale, (Michelle Rodriguez, hein! celle qui poutre du militaire avec "juste" un oeil en moins après avoir pris une balle dans le crâne! Vous voyez où je veux en venir?) quant au second, même s'il est plus badass, c'est en fait juste un méchant clone de seconde zone, un peu bête et plus du tout cynique. Là, je dis juste "non". 
Pour résumer,  trucs débiles, mise en scène abominable, Michelle Rodriguez qui sert à rien, une arène en guise de scénario, machins stupides, personnages mauvais voire vides, tension inexistante, bidules crétins, tant d'imbécilité m'énerve, et ce film aussi. En fait, collez-moi devant, je passerais mon temps à râler, chaque seconde, il y a un truc qui cloche.  
Non, vraiment, vous ne perdriez vraiment rien à ne pas voir ce film - moi j'ai déjà gâché une soirée dessus, vous, ne faites pas la même erreur. Parce qu'en plus des éléments cités au-dessus, non seulement il n'ajoute rien à la trame générale de la saga d'Anderson, mais il se paie en outre le luxe de foutre en l'air celle des deux opus précédents. 

Le ridicule ne tue pas, et heureusement (?) sinon je crois bien qu'un bon nombre de personnes auraient péri pour ce film. (Oui, c'est naze comme phrase de conclusion, mais j'assume, contrairement au Père Anderson.)


PS: je suis loin d'être toujours d'accord avec ce que dit Durendal, mais, pour une fois, je ne peux que l'approuver.




Alceste à bicyclette, de Philippe Le Guay
Après ce court pavé consacré à ce virus ambulant qu'est "RE: Retribution", un paragraphe beaucoup moins conséquent, et ce n'est pas plus mal.
Une - très - bonne surprise, donc, avec un Luchini et un Lambert Wilson en forme, pour un duo attachant qui fonctionne très bien. Beaucoup d'humour, un bel hommage au théâtre et plus particulièrement au "Misanthrope" de Molière - je vous laisse deviner qui est le "misanthrope" du film, ça ne devrait pas être bien compliqué. Pour information inutile, je l'ai vu avec un cousin** qui n'est pas trop versé dans le théâtre et n'a jamais lu une seule ligne de Molière, et il a lui aussi adoré tout en percevant l'hommage et les nombreuses références à cette pièce qui parsème le film. Nul besoin donc d'être familier avec les planches pour apprécier "Alceste à bicyclette", qui s'il n'est pas inoubliable, nous a fait assurément passer un très bon moment.

Et puis surtout, les deux acteurs correspondent parfaitement à leurs personnages. Notez même que, à défaut de citer Céline, Luchini y cite Jouvet.




The Blues Brothers, de John Landis
En voilà un film qu'il sent bon les années 70-80, une époque où tout le monde était cool, une époque où on avait pas peur de porter une chemise jaune à fleur avec un pantalon rose, où tout le monde dansait d'une idée commune dans la rue, n'importe comment mais sur du rock, une époque où les voitures n'explosaient pas encore avec force champignons atomiques, où les blacks n'étaient pas encore simplement des comic relieves, une époque où on avait des coupes invraisemblables, mais où on s'en foutait. "The Blues Brothers", c'est un peu ça et bien plus encore, appuyé sur une incontournable bande-son endiablée et un humour drôle (oui, tout à fait!) un poil absurde.

Le film se paie même le luxe de s'offrir la participation de Ray Charles, James Brown et Cab Calloway entre autres, avec en prime une apparition de Steven Spielberg himself! Si ça c'est pas du casting!

Juste pour raconter ma vie: je l'ai vu hier en VHS (parfaitement, hein!) histoire d'être bien dans l'ambiance -mais aussi parce que c'était tout ce que j'avais sous la main. Je vous conseillerais d'essayer de le voir en VO, parce, tout comme le film, la VF sent bon les années 80, et du coup les voix des deux "frères Blues" sont un poil "cartoonesques". Peut-être comme dans la VO, remarquez, je n'en sais fichtre rien, mais bon. Zut.





Resident Evil 3: Nemesis, de Capcom (et Eidos)
Un jeu vidéo cette fois, histoire de varier un peu. J'écrirai sans doute un article plus important dessus plus tard, mais je profite tout de même de l'avoir terminé durant l'après-midi pour glisser un mot dessus vite fait.
Ma pingrerie naturelle m'a longtemps fait hésiter à acheter "RE3" dans les boutiques d'occasion où je pouvais le trouver. Un jour, cependant, après une heure inefficace passée dans une de ces boutiques à chercher un titre qui me plaisait - et pas trop cher - j'ai fini par me rabattre sur ce titre, malgré les 25 euros qu'il coûtait. (ouaip... ça monte vite, l'occaze.) Voilà la pitite histoire entourant son entrée dans ma ludothèque.

Le IG Mag Hors-série qui me sert de Bible pour les "Resident Evil" (les jeux, hein, pas les films comme cette immondice qu'est "Retribution") évoquait un jeu plutôt adressé aux fans, je ne peux qu'approuver. Je ne vous le déconseillerais pas pour autant si vous n'en faites pas partie, mais vous risqueriez de ne pas appréciez ce titre à sa juste valeur. Me concernant, je l'ai beaucoup apprécié en tant que fan. C'est toujours un plaisir de parcourir les rues infestées de zombies de Raccoon City, et surtout de retrouver Jill! Jill, c'est juste un des mes personnages favoris dans la saga, avec Leon, Barry, Ada Wong juste derrière, ainsi que la petite famille Birkin. Pour les amoureux de la belle intrépide, c'est donc un peu un incontournable de la série.
Appuyé par des décors variés et détaillés (c'est même très joli), un gameplay un peu moins rigide que dans les opus précédents, de l'action, des rebondissements, et bien entendu le terrrrrible Nemesis*** (made in France!) vous comprendrez aisément que ce jeu s'est présenté comme un gros coup de coeur pour moi!




Voilà! J'achève ici ce billet, même si j'ai encore quelques trucs à ajouter, entre autres un petit mot sur le prochain film Saint Seiya, "Legend of Sanctuary", qui devrait apparaître sur les écrans (japonais, tout du moins) d'ici juin. Peut-être aussi quelques lignes sur mes récentes lectures, qui sait?

En tout cas, bonne soirée/nuit/journée, et vous savez que si vous êtes preneur, l'option "mauvais" est toujours disponible!
Allez, les enfants, grüttefrank à vous!


Nemesis, Alfred Rethel
La Nemesis originale, qui n'a quand même pas 
grand-chose à voir avec le gros mutant du même nom.

_______________
*Du coup si, en fait, je l'ai fait.
**Une de ces très rares journées où j'accueille des gens chez moi. 
Rassurez-vous, en tant que cons solitaires, râleurs mais passionnés, on se comprend très bien tous les deux.
***En roulant les "r", s'il-vous-plaît.

jeudi 6 mars 2014

Ces jeux injustement oubliés - Chapitre 1: Fragile Dreams, sur Wii

Salut, bande d'êtres humains!

Je ne pensais pas commencer à poster si tôt, mais l'envie m'est subitement venue d'écrire un vrai premier article, après deux petites heures inutiles pour améliorer de façon quasi-microscopique la mise en page du blog. J'ai un peu réfléchi, et je me suis dit que ce serait bien de vous écrire un petit quelque chose sur des jeux auxquels j'ai joués, que j'estime injustement mal-aimés, ignorés ou méconnus, et que j'aimerais bien vous faire découvrir, et pourquoi pas vous donner, éventuellement, envie d'y jouer. Parce que je suis sympa, d'un certain point de vue, même si je ne vous aime pas trop, en tant que bon misanthrope qui se respecte.

J'ai écrit "petit quelque chose", ce serait plus une série d'articles, en fait, qu'on va commencer dès aujourd'hui avec ce joli petit galet un peu rugueux qu'est "Fragile Dreams: Farewell Ruins of the Moon". C'est parti, les enfants!




Petite histoire introductive sans intérêt

Vu que j'aime les jeux vidéos, mais pas qu'on me dicte ma façon de les acheter et d'y jouer - et puis surtout parce que ça coûte cher - je suis souvent amené* à farfouiller dans le coin des occasions ou des éditions à bas prix. (vous savez, les intégrales pc sur un seul cd moche à moins de dix euros qu'on trouve à la Fnac ou au Furet, et autres "Game of the year edition") En clair, je ne m'embarrasse pas le moins du monde, à quelques exceptions près, de savoir quelle est la dernière nouveauté pour la pré-commander avant tous les autres clampins avec un code magique dont je n'ai jamais compris l'utilisation, me limitant à ma liste déjà importante de jeux auxquels il faudrait que je joue. Mais il arrive aussi qu'un jeu me tape dans l'oeil**, et que j'aie envie de l'acheter sans forcément qu'il soit culte, que j'en ai lu/vu/entendu du bien, ou que je sache quoi que ce soit sur lui.
Ç'a été le cas pour "Fragile Dreams".

Je suis tombé dessus il y a plusieurs années, au cours d'une chasse à l'occasion chez Micromania. (enseigne à laquelle je ne me fournis plus désormais, non seulement parce que c'est loin de chez moi, mais surtout parce que c'est cher, et que finalement, je trouve parfois leur catalogue assez restreint, même niveau occazes) A l'époque, je ne l'avais pas acheté, lui préférant un autre jeu - dont je vous parlerais peut-être une autre fois - pour une raison X ou Y (trop cher?), mais il m'avait beaucoup intéressé: ce n'est peut-être que de l'habillage, certes, mais la jaquette était magnifique et le dos ne laissait présager que du bon, sans oublier le titre pour le moins étrange, mais poétique. Il est donc resté rangé dans un coin de ma tête pour un bout de temps.
Ce n'est que quelques années plus tard que je l'ai retrouvé, dans une boutique d'occasions sur Lille, quasi-neuf (voire neuf?) et à une somme que j'étais prêt à débourser pour ce jeu que je recherchais depuis un bout de temps, à savoir 20 euros. (une somme aujourd'hui pour moi parmi les plus élevées que j'accepte de dépenser pour un seul jeu d'occasion)

Voilà pour la légende sans intérêt et inutilement longue, mais vous en savez désormais - peut-être - un poil plus sur moi et sur ce qui me rattache à ce jeu, à savoir que ç'avait été un coup de foudre et que j'ai dû attendre plusieurs années avant de pouvoir y jouer. Ça n'aura peut-être pas grande incidence sur la suite des évènements, mais zut.


Les choses sérieuses

Passons au jeu lui-même, maintenant.
Je vous épargne les sempiternelles informations techniques, ça ne vous intéresse pas (non non, je vous assure) et moi non plus. Dans l'éventuel cas contraire, vous savez ce qu'on dit: "Google est votre ami", mais pas le mien. Sachez juste que ça se joue sur Wii et que c'est sorti en 2010 chez nous. J'ajouterai quand même que ça a été développé en par le studio tri-Crescendo, qui s'était déjà occupé, excusez du peu, de la série des "Baten Kaitos" et de "Eternal Sonata", entre autres.
Je précise tout de même que je parlerai du jeu d'après ce dont je me souviens, les vidéos et images à ma disposition, vu que je n'y ai pas touché depuis plus d'un an. 

Seto, notre héros. Il faut reconnaître qu'il a une bonne bouille!

Dans "Fragile Dreams", vous incarnez Seto, un adolescent orphelin d'une quinzaine d'années dont le grand-père adoptif vient de décéder. Suivant les derniers voeux de son papounet, il se met, tel Ashitaka, en route vers l'Est, dans le but de trouver d'autres survivants à la catastrophe qui a ravagé le monde. (sur laquelle on n'apprendra pas grand-chose, mais ce n'est pas important) Son objectif sera donc d'atteindre une grande tour rouge au loin qui le guidera comme un phare sur sa route, et où se trouveraient ces éventuels survivants. Il sera au cours de son périple amené à faire de nombreuses rencontres inoubliables, notamment une étrange jeune fille aux cheveux argentés à la poursuite de laquelle il se lancera bien vite. Mais son chemin sera semé d'embûches, et il devra affronter à de nombreuses reprises spectres, monstres, et autres chiens errants - ainsi que les caprices de fantômes plus ou moins sympathiques.

Dès le menu, le jeu annonce la couleur, avec une jolie musique douce et un superbe artwork. (à savoir l'image tout en haut de l'article) De ce point de vue, pas de publicité mensongère: comme le laissent penser titre et jaquette, le jeu baigne dans une ambiance poétique. L'histoire prend pourtant place dans un univers post-apocalyptique en ruines et bourré de spectres en tous genres, mais un univers qui évoquerait plutôt Laputa que "Mad Max" ou "Hokuto no Ken". On est en effet loin des landes désertiques et arides; ici, c'est la nature qui a repris ses droits, ce qui donne souvent lieu à des décors plus que sublimes. On peut dire que la direction artistique n'a pas chômé.


Regardez-moi ces trois captures d'écran et osez me dire que c'est pas juste magnifique!


Parce que oui, ce jeu est juste magnifique. Ça fourmille de détails, c'est parfois sombre, parfois coloré, c'est varié, c'est beau. Tout est fait en finesse, on sent vraiment qu'aucun élément n'a été laissé au hasard. On notera entre autres un travail fabuleux sur le ciel et les effets de lumière, et plus d'une fois on se surprendra à s'arrêter pour contempler un coucher de soleil, un ciel étoilé ou une chambre baignée de rayons de soleil. C'est bien simple, on dirait vraiment par moments des tableaux de Turner. (voyez comme je m'occupe de votre éducation artistique!)

Et quand j'évoquais la variété, jugez plutôt: on commence dans un vieil observatoire, puis on passe d'une gare en ruine à un entrepôt désaffecté le long des rails, suivi d'une fête foraine aux touches plus ou moins gothiques (un peu à la Tim Burton, m'voyez?) et d'un hôtel envahi par la végétation, sans oublier un centre commercial souterrain, un barrage en montagne, d'anciens laboratoires et usines, pour finir, au milieu d'un univers plus urbain, dans la grande tour de ferraille rouge, objectif de votre voyage. Et bien évidemment, les indispensables égouts. Si ça c'est pas de la variété!
Mais là où celle-ci est parfaitement gérée, c'est que jamais on aura une impression de repompage des niveaux précédents ou de déjà-vu, chaque zone possède véritablement une identité qui lui est propre. (exceptés peut-être par moments ces bon-diou-d'passages souterrains)  Mention spéciale à l'hôtel et la fête foraine, qui sont sans aucun doute mes lieux favoris dans ce jeu. On ajoutera aussi une foultitude d'ambiances différentes: tantôt on sera dans l'angoissant, l'oppressant, puis un coup dans le rassurant, le poétique, le touchant, le mélancolique voire parfois le dramatique.

L'hôtel et la fête foraine. Ambiances différentes, mais deux lieux véritablement magiques.

Jusqu'ici j'ai surtout palabré sur l'ambiance graphique, parce que faut le dire, sur ce plan, c'est une jolie prouesse artistique et technique. Mais il ne faudrait pas oublier la bande sonore, qui joue aussi beaucoup dans la création de cette ambiance (ces ambiances?) particulière propre au jeu. Là-dessus, Riei Saito a fait du très bon travail. Les musiques les plus poétiques ne sont pas sans me faire penser aux morceaux d'un certain Monsieur Joe Hisaishi, et ça, c'est un énorme compliment. La musique a cependant son identité propre, elle aussi, et certains des plus beaux morceaux demeurent assez vite inoubliables.
Autre gros point fort du jeu: on a le choix entre les voix anglaises*** et les voix japonaises. Des deux côtés, le doublage est tout à fait convaincant, mais personnellement, j'ai assez vite opté pour les voix japonaises, tout simplement parce que j'adore les sonorités de cette langue! (insérez ici un smiley à tête de chat)

Dans un registre un peu différent, je vous ai "parlé" de rencontres inoubliables, et c'est clairement un point indispensable si on veut aborder dans sa globalité ce qui fait le charme et compose l'atmosphère du jeu. Ces rencontres ponctuent le scénario tout au long de l'aventure, j'irais même jusqu'à dire que c'est sur elles que celui-ci se fonde. Dans un monde bourré d'ennemis où les seuls êtres amicaux sont les chats, ça ne fait pas de mal d'avoir quelqu'un à qui parler! On est cependant sur une terre fuie par la vie humaine, aussi on ne comptera qu'une petite dizaine de personnages, mais cela permet au moins de bien développer chacun d'entre eux, ainsi que leurs relations. A l'image des nombreux décors, chacun de ces personnages hauts en couleur aura ainsi son caractère et son histoire.
Il y a tout d'abord votre personnage, Seto; puis Ren, la fameuse jeune fille aux cheveux blancs; PF, une machine qui fera office de guide durant une partie de l'aventure; un marchand à masque de poulet qui vous vendra des trucs et des machins - et vous en achètera, aussi; Corbeau, un adolescent espiègle qui vit à la fête foraine et commencera par piquer ses affaires à Seto avant de devenir son ami****; Sai, une jeune fille taquine aux gros seins dont le fantôme accompagnera Seto un bon moment (au passage, elle est clairement mon personnage favori); Chiyo, une fantôme-pas-vraiment-fantôme, sur laquelle j'éviterai d'en dire trop pour ne pas spoiler; et enfin Shin, le principal antagoniste du jeu, froid et très-très méchant (bouh!). Il y a aussi deux ou trois autres fantômes que l'on ne croisera que très brièvement, comme celui d'une petite fille avec qui on jouera à cache-cache.

Quelques-uns des protagonistes: Ren, le marchand, Corbeau & Seto

Tous ces personnages sont plutôt bien écrits, et même si, à l'instar de Corbeau, la rencontre ne se fait pas toujours sous les meilleurs astres, on finit par s'attacher à eux. J'ai ressenti un vrai pincement au coeur au moment de laisser ceux qui nous quittent. (parfois définitivement, si vous voyez ce que je veux dire) Je ne vous en dis pas plus pour éviter de spoiler, mais sachez que tous ont leur histoire que l'on sera amené à découvrir au cours du scénario, et autant vous dire que c'est vachement sombre, tragique, triste, mélancolique, tout ce que vous voulez. Sont tout de même assez souvent évoqués durant le jeu la mort, la solitude, l'abandon, la peur de la vieillesse, l'angoisse, bref, des thèmes assez durs sous des airs poétiques.

"Fragile Dreams", c'est donc une histoire beaucoup plus sombre qu'il n'y paraît, mais racontée et mise en scène tout en finesse et poésie avec brio, le tout avec des personnages attachants et une bande son de toute beauté, pour un jeu artistiquement sublime. En toute objectivité.


Les points qui fâchent

Vous remarquerez que jusqu'ici, je n'ai écrit pratiquement que du bien du jeu. J'ai loué la direction artistique, encensé la musique, applaudi l'écriture, mais je n'ai pas dit un seul mot sur le gameplay, pourtant au coeur du jeu. Ben, c'est peut-être parce que pour "Fragile Dreams", on ferait mieux de ne pas trop s'attarder dessus, et se concentrer sur les points développés plus haut, si on veut pleinement profiter du jeu.
Non, non, ne pinaillez pas, je m'explique sans plus tarder. En essayant d'être bref, pour une fois.


Artalok, au petit lecteur: En fait, mon petit, tu vois, le problème c'est que le jeune Seto est bien trop rigide. Pas bon pour plus tard, ça. Comment veux-tu qu'il puisse se diriger correctement, s'il se tient ainsi? Imagine un peu les difficultés qu'a cette pauvre vieille Mère Manette à essayer de le gérer!

Mère Manette, inquiète: Oh, ça encore, qu'il n'écoute pas ce qu'on lui dit, passe encore! Mais je m'inquiète surtout des difficultés qu'il doit éprouver quand il part à l'aventure! Imaginez s'il doit se défendre contre des spectres ou des chiens sauvages! J'ai peur qu'un jour cette rigidité l'empêche de pouvoir se défendre correctement, et qu'il rentre avec un bras en moins!

Artalok, confiant: Pour ça, vous faites pas de souci, Mère Manette! Je sais pas trop s'ils suivent son exemple, mais on dirait que toutes les créatures en ce bas monde paraissent autant, sinon plus raides que lui! Reste qu'il peut toujours s'enfuir pour éviter l'affrontement, mais forcément, le problème se pose en cas de bête plus puissante ou si certains font fi de la physique naturelle et le bloquent alors qu'ils sont à trois mètres derrière...

Mère Manette, attristée: C'est quand même dommage, ça doit lui gâcher ses aventures... Il m'a raconté qu'il visitait des lieux magnifiques, mais qu'à cause de ces problèmes, la rigidité et tout ça, il perdait un peu le plaisir de revenir sur ses pas pour explorer à nouveau, et tout... Surtout qu'en plus, pour avancer, il doit gagner sa vie en aidant les autres... Je ne vous raconte pas l'affaire à devoir tourner en rond pendant des heures avec ses soucis!

Artalok: Bah, vous savez, c'est un peu ça, la vie d'aventurier!

Mère Manette: J'espère quand même qu'il sera de retour pour le dîner...


Sortie des trois personnages.


Sans absolument aucun rapport direct avec le texte, j'en conviens, mais il faut bien illustrer un peu:
Sai, incontestablement mon personnage favori, devant Seto et Corbeau.
(son imposant tour de poitrine ne joue en rien là-dessus)


...

Bon, ce n'était peut-être pas très bref, mais au moins vous ne pourrez pas dire que ce n'était pas original. J'espère tout de même que vous aurez compris quel est le principal problème du gameplay, donc du jeu. Ajoutons à cela un point gris (puisqu'il n'est pas totalement noir) à savoir la durée de vie. J'ai pu lire un peu partout que les gens trouvaient "Farewell..." trop court, personnellement, ça n'a pas vraiment été mon cas. Le jeu n'est certes pas long à finir, mais ça n'en fait pas à mes yeux un jeu trop court. Les différents niveaux sont suffisamment dosés, les environnement suffisamment variés, le scénario et la mise en scène suffisamment bien gérés, pour vous faire passer un bon moment en compagnie de Seto et de ses rencontres, sans que vous ayez un sentiment de frustration, d'inachevé, ou de "trop court". Par rapport aux vingt heures minimum que j'entendrais d'habitude passer sur un jeu, ça ne semble en effet peut-être pas beaucoup, mais pour celui-là en particulier, c'est amplement suffisant, je trouve. (Et puis il y a beaucoup de petites choses sympathiques à découvrir après tout, pas besoin de se presser)
Reste que le rythme de "Farewell..." demeure assez lent, l'histoire avance tranquille-pépère. Ça pourra en rebuter certains, moi ça me convient parfaitement.


Les derniers trucs

Puisqu'on vient d'aborder le gameplay, on va rapidement s'attarder (oh! le bel oxymore!) sur l'interface et l'inventaire. A vrai dire, je ne m'en rappelle plus trop, mais dans mes souvenirs, ce dernier était plutôt joli et bien foutu, et c'était un vrai plaisir de le parcourir, même si je m'emmêlais un peu dans les boutons pour la navigation d'une page à l'autre. Il avait une allure de carnet de bord, avec des pages à l'aspect parcheminé, ce qui est toujours plus agréable qu'un bête truc blanc ou gris moche (n'est-ce pas, Skyrim!) - même si j'adore le gris. Mention spéciale aussi à la carte, dessinée "à la main" par Seto, très mignonne, avec plein de petits dessins et commentaires à côtés. (je me rends compte que ce que j'appelle "inventaire" est en fait tout ce qui fait office de "menu pause", mais "menu pause", c'est moche.)

Elle est quand même trognonne cette carte, vous ne trouvez pas?

 L'interface est quant à elle tout ce qu'il y a de plus sobre: une mini map assez discrète en bas à gauche, la barre de vie de Seto durant les combat, ainsi que celle de certains ennemis. On peut difficilement faire moins. (Notez également qu'avec la manette, vous contrôlez un point lumineux dirigeant le faisceau de la lampe torche de Seto, lampe qui vous sera fort utile tout au long de l'aventure.) Pour en venir à l'inventaire en lui-même, un peu de stratégie sera nécessaire. Un "coffre" où seront rangés tous vos objets sera disponible, près des feux de camp - qui vous permettront également de sauvegarder et de commercer avec le marchand si celui-ci vient à passer - mais en cours de jeu, la mallette à laquelle vous avez accès est assez restreinte en place, demandant organisation et un poil de réflexion.
La question de l'inventaire permet d'aborder un (faux) problème intéressant: finalement, de quel type est ce jeu? Il est clairement vendu comme un survival-horror (comme le prouve le petit logo Spiderman au dos de la jaquette) et en tant que tel propose certes des passages angoissants et des niveaux oppressants, mais possède aussi une dimension RPG/aventure, avec des armes plus puissantes à acquérir, de l'expérience qui permet de s'améliorer et d'agrandir son inventaire, de l'exploration, beaucoup d'exploration, des rencontres à faire et des personnages à aider. (là où l'un des principaux buts du survival-horror est, justement, la survie) De plus, le jeu vous proposera parfois des "activités" un peu différentes, telles jouer à cache-cache, partir à la recherche d'objets, poursuivre Corbeau à travers le parc, se blottir dans les nénés de Sai, interagir avec des chats, etc. Là, on serait plus pour moi dans le jeu d'aventure, mais sans tous ces puzzles à la chaînes qui font jouer avec les nerfs et rendent haïssable un jeu que l'on trouve déjà détestable alors que tout le monde l'aime. (n'est-ce pas, FFX!)
En clair, tout cela ne l'est pas trop.

Sinon, avant de passer à la conclusion, un mot sur le challenge proposé: pas de réelles difficultés de ce côté (exceptés quelques passages plus techniques, parfois un peu lourds) mais ce n'est pas vraiment ce dont le jeu a besoin, après tout.

Au cours de l'aventure, vous serez amené à collecter divers objets, chacun ayant une histoire qui le liait à son propriétaire, et qu'il vous racontera. 
Parfois drôles, parfois touchantes, parfois tristes, c'est un vrai petit plus apporté au jeu.


Le mot de la fin

Au final, "Fragile Dreams: Farewell Ruins of the Moon", on ne sait pas trop ce que c'est exactement comme jeu, sinon qu'il ressemble à lui-même. C'est en fait un projet très personnel de Kentaro Kawashima, ce qui peut expliquer ce côté un peu atypique. Le bonhomme a tout de même dirigé, produit, écrit et designé le jeu! C'est un peu son enfant du coup, et ce côté personnel, on le ressent un peu partout.
"Fragile Dreams" nous propose donc une expérience véritablement unique, pleine de poésie, de finesse, une aventure très touchante qui nous happe par son ambiance exceptionnelle. Si son gameplay quelque peu rigide porte une ombre à ce tableau de maître, il faudra cependant voir au-delà pour ne pas perdre l'occasion de jouer à un jeu si marquant.*****

J'aimerais donc savoir ce que vous attendez pour vous y coller. Cherchez dans tous les magasins possibles, farfouillez partout sur les Internets, procurez-vous une Wii si vous n'en n'avez pas déjà une (je me fiche des moyens employés) mais jouez-y, bon sang! Ah!


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Petite note du 30 mars:

Histoire de rajouter encore des lignes, comme si ce n'était pas déjà suffisant, je me permets de mettre à plat quelque chose qui me trotte en tête depuis un petit bout de temps.
Vous l'avez sans doute remarqué, je me suis un peu emballé à propos de Fragile Dreams, il convient maintenant de relativiser, de nuancer cet enthousiasme.
Bien sûr, à mes yeux, il est mérité, mais c'est un avis plus que personnel que beaucoup de gens pourraient ne pas partager, et il peut être finalement assez difficile, hormis dans le passage sur les défauts du jeu, de distinguer ce qui est plus ou moins objectif de ce qui est purement subjectif. Même si j'ai essayé d'être le plus précis possible, cet article reste à prendre avec des pincettes.
Je vais tout de même apporter deux-trois précisions, qui seront sans doute de la redite par rapport à ce qui a été écrit plus haut, mais auront au moins le mérite d'être plus objectives.

J'ai ainsi souvent évoqué le charme du jeu. Il est bien présent, ne vous inquiétez pas, et le jeu est beau, bien sûr, mais ce charme est plus discret, voire un peu désuet, on ne nous crache pas à la figure des éléments grandioses et époustoufants, non, tout ça se fait en douceur, assez lentement. Une beauté subtile, si l'on peut dire. Mais pour la découvrir, il faudra accepter de faire abstraction de son gameplay quelque peu boiteux, qui pourra en rebuter beaucoup. (En même temps, je pense que s'il était parfait, il perdrait sans doute une partie de son charme; là, ça lui donne à mes yeux un côté attendrissant, un côté... tellement humain - mais dans le bon sens du terme, attention les enfants...)
Au final, c'est un jeu sans prétention, très personnel, pas incontournable, mais - peut-être - clairement inoubliable si l'on a été sensible à son charme. Cependant, il faut vraiment aimer son ambiance particulière pour l'apprécier pleinement, compte tenu du gameplay trop rigide, qui risque de vous faire passer un mauvais moment si vous n'arrivez pas à aller au-delà.

Voilà, fin de l'édito.
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Zurich Sun, de Joseph Turner, histoire d'illustrer une de mes affirmations précédentes, 
mais si vous n'êtes pas convaincus, ben... zut!


(Je regrette quand même vachement que le jeu n'ait pas eu droit à une communication plus importante, vu que passé son petit quart d'heure ses cinq minutes de gloire au Japon, et malgré une localisation européenne, le jeu a assez vite été oublié. C'est dommage, parce que s'il avait eu plus de succès, on aurait eu d'autres artworks magnifiques, des jolis goodies, en plus de la BO qui existe heureusement en CD, voire qui sait, pourquoi pas des spin-off avec Sai une adaptation en manga ou anime? Reste que le jeu possède une fanbase très talentueuse, ainsi qu'un joli site officiel.)

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*parce que bon, même si j'en ai pas trop envie, je suis bien obligé de me rendre en ville des fois, histoire de renouveler ma bibilitothèque ou de remplir mon frigo.
**mais pas littéralement, sinon ce serait bizarre.
***à noter: ça m'a assez vite frappé, l'acteur qui en anglais double Seto, notre héros, est celui qui avait interprété le rôle d'Emil Castagnier, l'un des héros de "Tales of Symphonia: Dawn of the New World" (la suite de ToS) un autre jeu sur Wii que j'avais beaucoup apprécié et qui fera si le temps le permet l'objet d'un futur article.
****voire plus: si je me souviens bien, il y a un début de quelque chose qui donne de la matière à toutes les fan fics yaoi que vous pouvez trouver sur le jeu. Ah, ces fangirls!
*****Sauf si votre âme de poète a été broyée depuis longtemps, et/ou que vous préférez poutrer vos semblables en multi' à coup de kalachnikov. Dans ce cas, vous me donneriez une fois de plus raison de désespérer de la race humaine.


mercredi 5 mars 2014

Entrée en scène

Bien le bonjour/soir/matin/au choix.
(S'il y a des preneurs, l'option "mauvais jour" est aussi disponible)


Je crois qu'il serait de bon ton d'introduire tout ce joyeux bizdouf au design très moche. On va faire dans le très-très-trrrrrrrrès classique, en présentant le tout, avec descriptions sans intérêt, explications inutiles, et toute cette sorte de choses. Et ce, même si j'estime, à trois près, le nombre des mes futurs visiteurs annuels à quatre - moi y compris. Oui, parce que je suis comme ça. J'aime bien parler dans le vide. Ou plutôt écrire, dans le cas présent.


Donc, commençons.
Je suis votre hôte en ces lieux, vous avez le droit de m'appeler Artalok. En fait, je ne vous demande pas vraiment votre avis, c'est comme ça, et puis c'est marre. J'ai eu - j'ai toujours - d'autres noms (chaque peuple m'appelant à sa façon, aurais-je envie de dire, comme mon collègue Istari qui joue les trouble-fêtes chez les semi-Hommes deux fois par mois) mais c'est celui sous lequel on me "connaît" le plus, ce "plus" étant évidemment à relativiser. Il y a (avait?) aussi Old Uncle (voire parfois Dark Uncle) mais c'est plus rare. Vous pouvez m'appeler Vieux Tonton si vous voulez, parce que zut.*
C'est un peu long ça, en fait, et jusqu'ici je ne vous ai pas encore présenté grand-chose. Du coup, comme je suis un peu mégalo, en plus d'être chiant, râleur et grincheux comme moi-même, je vais parler** de moi à la troisième personne. De Lui, voulais-je dire.***
Donc bref.

Le Tonton Artalok est un vieux con qui aime râler, mais pas trop ses semblables. C'est pourquoi il a choisi une caverne pour s'isoler des Hommes, car oui, Artalok est misanthrope. Ne vous méprenez pas, cependant: s'il vit dans une grotte, il a néanmoins à sa disposition de quoi passer son temps. Le rangement ne lui fait pas peur, aussi il sera sans doute un jour fier de vous présenter sa superbe bibliothèque où tous les livres sont classés selon une logique qui lui est propre.
Mais il ne se cantonne pas seulement à la lecture: entre l'écriture et le dessin et la création en général, sa collection de jeux vidéos, ses films, les sagas audio, les séries et les animes, il a fort à faire! Sa mission? Aucune en particulier, en fait. C'est juste qu'il avait envie de (re)devenir un tant soi peu actif sur le net.***
Nan, parce que la misanthropie, c'est bien gentil, mais sans les Internets, il s'ennuierait quand même vachement.

Car pour en venir au blog, Artalok n'en est pas à son premier coup d'essai. Ses rares tentatives ont duré un temps, certaines plus que d'autres, mais il a effectué une longue traversée du désert, en s'arrêtant à quelques reprises dans des oasis, (à savoir des plus ou moins brèves participations sur des forums) et ce n'est que très récemment qu'il a trouvé suffisamment de motivation pour s'y remettre sérieusement. En espérant, tel l'ami Dr F. que cette créature dure plus longtemps que les précédentes!
Mais quant à savoir pourquoi il a choisi blogspot (ou blogger, il ne sait pas trop) il n'en n'a pas la moindre idée. C'était sans doute la pire chose à faire s'il voulait conserver un peu de liberté, d'autonomie, faire et mettre un peu tout ce qu'il voulait, tout en évitant les ralentissements et les pubs à outrance, entre autres problèmes. Peut-être est-ce un peu indirectement la faute de D. Lockhart, dont le superbe blog a finalement été la goutte de miel qui a fait déborder le pot, achevant de lui donner la motivation nécessaire pour retenter l'aventure? 
Mais ce n'est qu'une hypothèse.

Sinon, vu qu'il ne sait jamais se décider, Artalok ne va pas se compliquer la vie à essayer de trancher, et va mettre tout ce qu'il a envie d'y mettre.**** Après tout, c'est chez lui tout de même!



Le Mot de la fin:

S'il raisonne comme un vieux con et qu'il ne va chez le coiffeur qu'une fois tous les trois siècles, parce que les chats et les cerfs se prennent les pattes dans ses cheveux, Artalok n'est cependant pas si méchant qu'il pourrait en avoir l'air, et sous ses airs austères, il serait cependant bien content de vous voir passer à nouveau, si l'envie vous en prenait.
Sur ce, on vous dit à bientôt, et on espère avoir le courage de ne pas attendre 6 ans pour pondre un vrai premier article!

Allez, à la revoyure les mortels!






*Mais faut aimer prendre des tartines dans la 'yeule.
**Ecrire, nom de gu, d'nom de gu!
***Greuh! (voir **) 
****Ce qui n'empêchera pas ce "tout" d'être - plus ou moins - rangé correctement.