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lundi 8 juin 2015

Pause lecteure - La magie chamanique, c'est quand même bien quand ce n'est pas un prétexte pour mettre du sexe à toutes les sauces sur le tapis.

Warcraft, tome 2 : Lord of the Clans, de Christie Golden 

Esclave. Gladiateur. Chaman. Chef de guerre. L'énigmatique orc connu sous le nom de Thrall a joué tous ces rôles. Élevé par de cruels maîtres humains qui cherchaient à le modeler en parfait pion, Thrall a été conduit, à la fois par sa nature sauvage et par une intelligence particulièrement acérée, à poursuivre une destinée qu'il commence seulement à entrevoir. Briser sa condition d'esclave et redécouvrir les traditions ancestrales des siens. Le récit tumultueux de son parcours initiatique - une saga d'honneur, de haine et d'espoir peut enfin être révélé...
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  Infos complémentaires:
  Série: Warcraft
  Origine: Etats-Unis
  Lu en V.O.
  Edition: Pocket Books - Fantasy (2001)
  280 pages



" A profound peace swept over him as he watched his people cry his name. After so many years of searching, he finally knew where his true destiny lay; knew deep in his bones who he was: Thrall, son of Durotan... Warchief of the Horde. He had come home. "


Sorti en 1994, Warcraft: Orcs and Humans est un jeu de stratégie en temps réel prenant place dans un univers largement inspiré des oeuvres de Tolkien et de Donjons et Dragons. Le jeu rencontrera son petit succès, mais c'est avec sa suite, Warcraft II: Tides of Darkness, sorti en 1995, que la série gagnera véritablement en popularité, permettant à Blizzard de se hisser sur le devant de la scène vidéoludique. Fort du succès de sa série phare, le développeur américain s'attelle alors dès 1996, en partenariat avec Animation Magic, à la création d'une suite, mais cette fois-ci sous forme de jeu d'aventure point'n click - cet opus, c'est Warcraft Adventures: Lord of the Clans. A peine 2 ans plus tard, bien qu'il soit déjà bien avancé, le jeu se voit annulé, Blizzard l'estimant "en retard sur son temps".

Un petit aperçu de ce qu'aurait dû donner Warcraft Adventures.
Alors, pourquoi est-ce que je vous parle de tout ça alors que la chronique est consacrée non pas à l'un des jeux de la licence, mais à la série littéraire qui prend place dans le même univers? Pourquoi est-ce que je vous parle d'un jeu qui a été annulé, alors qu'on n'est pas dans le chapitre 3 des jeux injustement oubliés? Parce que - et vous avez peut-être pu le deviner si vous avez été attentifs - si le jeu n'a jamais été finalisé, le scénario de Warcraft Adventures a en revanche servi de base à Christie Golden pour l'écriture de Lord of the Clans. C'est d'ailleurs principalement cette raison qui m'a poussé à le lire, car Lord of the Clans permet de faire le lien entre les événements de Warcraft II et ceux de Warcraft III.


L'entre-deux guerres, c'est pas rigolo


L'histoire prend ainsi place après les événements de la Deuxième Guerre (Warcraft II) ayant opposé les forces de l'Alliance et de la Horde. Les Orcs vaincus sont faits prisonniers et parqués dans des camps par les Humains et les quelques clans libres restant en Azeroth sont traqués, parmi lesquels ceux de Grom Hellscream (ou Hurlenfer en vf) et Orgrim Doomhammer (Marteau-du-Destin) l'ancien chef de la Horde. C'est dans ce contexte d'après-guerre que grandit le jeune Orc Thrall, recueilli alors qu'il n'était qu'un nourrisson par le lieutenant humain Aedelas Blackmoore. Elevé comme une machine de guerre, il est éloigné de tout contact avec son peuple. Mais plus les années passent, plus les questions s'accumulent, et un beau jour, fatigué de subir les caprices et les violences de son maître, il finit par partir à la recherche de ses origines.

On suit donc l'évolution du personnage de Thrall, avant qu'il ne devienne le chef de la Horde et l'un des personnages-clé de Warcraft III. Un peu naïf au début, puisqu'il a grandi sans rien connaître de son peuple, et avec le minimum d'éducation possible, il gagne peu à peu en force, en assurance et en charisme au fil de son entraînement, tout en conservant ses valeurs de bravoure, de justice et de compassion. Plutôt calme, curieux, et pas trop irréfléchi bien que déterminé, c'est donc un héros pas prise de tête à l'évolution crédible et que j'ai trouvé vraiment très attachant.
A ses côtés, on découvre le peuple des Orcs et ses coutumes, et c'est en cela également que le roman est intéressant, puisqu'il permet d'avoir un autre point de vue sur cette race souvent considérée à tort comme des monstres assoiffés de sang et de batailles. On y découvre ainsi un peuple détruit par sa défaite, mais aussi par son propre orgueil, un peuple de guerriers d'honneur, dont les liens forts avec les animaux et les esprits de la Nature sont à la base même de la culture. Une culture chamanique donc, emplie d'harmonie et de sagesse, bien loin de l'image de brutes véhiculée par les Humains. Thrall ayant grandi au milieu de ces humains, il a donc tout à y découvrir, et c'est plutôt agréable pour le lecteur, puisqu'ainsi, il peut se placer au même niveau que le héros pour apprendre en même temps que lui. Un apprentissage qui sera décisif pour Thrall, puisqu'il lui permettra d'acquérir les pouvoirs nécessaires à la libération des Orcs prisonniers dans les camps, et devenir le nouveau Chef de Guerre de la Horde.

Pour la Horde !


Drek'Thar, chaman et ancien leader des Loup-de-Givre
A vrai dire, le récit est plutôt classique dans sa construction, et ressemble à nombre de romans d'initiation de Fantasy. C'est peut-être un des premiers reproches que je pourrais lui adresser, puisque je n'ai jamais vraiment été surpris. Excepté peut-être vers la fin, lorsque Lord Blackmoore, qui a complètement sombré dans la folie, révèle à quel point il peut se montrer cruel en [gros spoil tout pas beau!] exécutant froidement Taretha avant de jeter sa tête aux pieds de Thrall. Mine de rien, je m'attendais vraiment à ce qu'elle survive et rejoigne la Horde aux côtés du jeune Orc, ou au moins qu'ils se séparent en bons termes. [/fin du gros spoil] Par ailleurs, j'ai un peu regretté qu'on ne s'étende pas davantage sur la culture orc et que les passages où Thrall se trouve en compagnie du Clan Frostwolf (Loup-de-Givre) ne soient pas plus longs.
Toutefois, et même si l'architecture du roman n'a rien de vraiment original, l'histoire reste globalement bien maîtrisée et rythmée de bout en bout, malgré quelques passages un peu plus mous au milieu/deux-tiers du récit. Christie Golden a une plume fluide et agréable, que j'ai trouvée facile à lire - surtout que j'étais en VO, pour vous dire à quel point c'est simple à comprendre. Rien d'extraordinaire dans son écriture, certes, mais pour un récit de ce genre, c'est amplement suffisant. Par ailleurs, elle réussit à éviter quelques écueils qu'on retrouve trop souvent en heroic fantasy: il n'y a pas vraiment de méchant/gentil; les Orcs, même libérés, n'en deviennent pas pour autant des enfants de choeur, et c'est la peur de l'inconnu et l'incompréhension face à l'étranger qui pousse les Humains à les enfermer et les affronter. Même Blackmoore, s'il est un peu caricatural dans son orgueil et son ambition, reste un homme qui a perdu la tête après avoir vu ses projets échouer, et est vu sous ses plus mauvais jours parce que c'est bel et bien Thrall que l'on suit.

Bilan des courses


Lord of the clans permet ainsi, tout en faisant le lien entre Warcraft II et Warcraft III, d'apprendre à mieux connaître le personnage de Thrall et son parcours, mais aussi de découvrir à ses côtés un peuple et une culture bien loin des idées reçues. La construction du récit est plutôt classique et le roman ne brille pas par son originalité, mais Christie Golden maîtrise son sujet et nous livre une aventure rythmée et maîtrisée, à l'aide d'une plume simple mais efficace. Certes, il subsiste quelques passages un peu mous, d'autres qui auraient mérité un meilleur développement, et puis il manque ce petit quelque chose qui soulève les foules, mais globalement, Lord of the clans fut une agréable lecture!

Blackmoore recueillant Thrall - l'histoire de Lord of the Clans
a été partiellement adaptée dans Warcraft Legends 2

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samedi 15 novembre 2014

Forgés pour la guerre, mais pas pour la vaisselle, voici les peaux vertes!

Orcs, tome 1: La Compagnie de la Foudre, de Stan Nicholls


Regardez-moi! Regardez l'orc! Je lis dans vos yeux de la peur et de la haine. Vous me considérez comme un monstre, un prédateur des ténèbres, un démon dont vous parlez pour effrayer vos enfants. Une créature à traquer et à abattre comme une bête. Mais le moment est venu de prêter l'oreille à la bête. Et de savoir qu'elle vit aussi en vous. Vous me craignez, mais je mérite votre respect. Maras-Dantia était notre royaume, celui des nains, des elfes et des autres races aînées, longtemps avant que votre espèce ne vienne le saccager. Longtemps avant que vous ne dévoriez notre magie et ne violiez l'âme de notre monde. Ecoutez mon histoire. Regardez couler mon sang et remerciez les dieux. Remerciez-les que ce soit moi et pas vous qui aie manié l'épée. Remerciez les orcs nés pour se battre et destinés à ramener la paix!
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"Stryke ne distinguait plus le sol sous les cadavres. Les hurlements des blessés et le fracas de l'acier l'assourdissait. En dépit du froid, la sueur lui picotait les yeux. Les muscles en feu, tout son corps lui faisait mal et son pourpoint de cuir était constellé de sang, de boue et de morceaux de cervelle."

Infos complémentaires:
Titre original: Bodyguard of Lightning (1999)
Série: Orcs, tome I (Orcs, First Blood)
Traduction par Isabelle Troin
Edition: Bragelonne (2001)
300 pages


Orcs est une série qui me faisait de l'oeil depuis un moment, principalement en raison du point de vue atypique qu'elle offre: celui des orcs, justement. Et il y a quelques semaines, à l'occasion d'un passage à la médiathèque, j'ai enfin décidé de franchir le pas.
Autant le dire tout de suite: ce premier tome a été une bien belle déception.

Le vif du sujet


Le récit est centré autour d'une compagnie de mercenaires orcs, les Renards, au service de la reine Jennesta. Maras-Dantia, autrefois le continent des races aînées, est depuis quelques siècles investi par les humains, déchirés entre deux factions par conviction religieuse: les Unis et les Multis. Soutenant les Multis, plus favorables aux races aînées, Jennesta a envoyé les Renards à la recherche d'un mystérieux artefact en possession des Unis. Mais bientôt, par la suite d'une série d'évènements imprévus, une course-poursuite contre le temps s'engagera sur tout le continent. Un jeu du chat et de la souris, entre les Renards et leurs poursuivants de tous bords, qui pourrait bien impliquer toutes les races aînées...

Excuse-moi, mon coco, mais j'essaye de m'adresser à des gens intelligents, là.
Tu ne pourrais pas aller voir ailleurs si j'y suis?

J'avais déjà un peu côtoyé des orques "mauvais" via les oeuvres de Tolkien, ainsi que dans l'univers de Naheulbeuk, qui ne se gêne pas pour tourner en ridicule les univers de la fantasy et du jeu de rôle. Là, ils font davantage office de chair à canon du côté des vilains qu'autre chose, et excepté une communauté de hippies traînant aux alentours de Suak, on ne s'y attarde pas plus que ça.
Mais mes rencontres avec les orques ne s'arrêtent pas là, puisque j'ai également vécu quelques aventures à leurs côtés dans la série des Elder Scrolls ainsi que dans la franchise Warcraft, où ils ne sont plus qu'un peuple parmi tant d'autres, avec son histoire, ses coutumes, son caractère, sans alignement particulier. Et, j'ai beau avoir exploré pas mal de choses niveau fantasy, je crois bien que c'est tout. En effet, il faut dire que malgré une idée reçue, ils ne sont pas si courants que ça en fantasy. Avoir une nouvelle vision sur ce peuple, que je trouve plutôt intéressant malgré tout, me tentait donc énormément.

Mais, et c'est bien là que se situe l'un des principaux problèmes de ce premier tome, on a beau suivre une compagnie de mercenaires Orcs, il pourrait tout aussi bien s'agir d'un autre peuple, que cela ne ferait pas grande différence... On a en effet si peu d'informations sur eux, exceptés quelques détails physiques que tout le monde connaît - peau verte, oreille pointus, cheveux noirs, faible pilosité, trapus - qu'on peine à les imaginer si différents de nous. Via quelques rares paroles, et surtout les rêves de Stryke, on entrevoit bien une société tribale, à la culture chamanique et guerrière, mais c'est finalement chose si peu abordée que je me demande si au fond, je ne comble pas les vides de ce côté-là en apparentant par erreur ces orcs à ceux de Warcraft - auxquels ils m'ont irrémédiablement fait penser. Par ailleurs, les orcs de la compagnie ne cessent de répéter à tout bout de champ "nous ne pensons ni n'agissons comme ces humains!" D'accord, on a compris, votre manière de penser et d'agir est peut-être différente de la nôtre, mais dans ce cas, j'aimerais bien savoir en quoi elle l'est? Non, sincèrement, je suis vraiment déçu de ce côté-là, duquel j'en attendais pourtant beaucoup...

Apparemment, il existe une adaptation en comic, signée Stan Nicholls et Joe Flood. J'aimerais bien y jeter un oeil, à l'occasion...
(mais pas littéralement, ce serait quand même douloureux)

Cela mis de côté, le récit en lui-même est loin de m'avoir passionné. Je ne dirais pas que je me suis ennuyé pendant ma lecture, ce n'est pas ça; disons plutôt qu'elle m'a en quelque sorte, laissé... indifférent la plupart du temps. Jamais je ne suis vraiment entré dans l'histoire, ne me suis attaché aux personnages, me suis amusé de leurs plaisanteries. J'ai survolé le roman comme une espèce de vieux planeur au-dessus de l'océan des pages... Par ailleurs, la trame est beaucoup trop classique pour être mémorable, le seul point vraiment original étant le choix des orcs pour héros, mais vous savez ce que j'en pense. Toute la tension que j'aurais pu ressentir à ma lecture s'est également trouvée évaporée dès l'instant où je me suis aperçu que quelque soit la situation dans laquelle les personnages se soient trouvés, il arrivaient toujours à s'en sortir sans difficulté, certes parfois de manière ingénieuse, mais sans la moindre égratinure. Les seules pertes du groupe, au nombre incroyable de deux, sont finalement des personnages dont on ignorait tout jusqu'à ce qu'ils se trouvent au seuil de la mort et que l'auteur daigne enfin nous les présenter. Difficile de s'attacher à eux dans ces conditions, et ainsi d'être véritablement attristé à l'annonce de leur décès...

Il y a tout de même un personnage pour lequel j'ai vraiment réussi à ressentir quelque chose, mais pas dans le bon sens du terme: la reine Jennesta. Habituellement, j'aime beaucoup les personnages de "méchants" (même si elle n'est pas ici clairement définie comme telle) mais ici, je l'ai plutôt trouvée insupportable. Des fois, il y a quand même des personnages qu'on aime bien détester, mais même pas. C'est juste une grosse con***se détestable, méprisante et méprisable. Je suis un peu dur avec elle, mais elle le rend bien, de toute façon.

Quelques couvertures étrangères. Y'a pas à dire, je préfère les nôtres...
(par contre, faudra m'expliquer pourquoi ces débiles d'allemands utilisent les illustrations des romans de Gemmell, ça n'a rien à voir, bande de crétins!)

Bon, je me trouve assez négatif. Si je garde un souvenir très mitigé de ce premier tome, il en reste tout de même quelques bonnes choses. Au niveau des personnages, j'ai tout de même réussi à apprécier Alfray, le vétéran du groupe, également médecin. Jup le nain, seul non-orc de la bande, a su aussi se montrer malin lors de la partie qui lui a été consacrée, et j'en attends beaucoup pour la suite de Coilla, une des commandantes de l'unité. Quant à Stryke, il me laisse encore assez indifférent, mais il est sur la bonne voie pour me plaire.
Une chose que l'on ne peut pas non plus reprocher au récit, c'est le manque d'action. Et en effet, La Compagnie de la Foudre est loin d'en manquer! Personnellement, à quelques exceptions près, je préfère du visuel pour ce genre de choses, mais il faut bien avouer que le style de Stan Nicholls, même si je suis loin d'en être fan, se prête tout à fait à ce type d'évènements! Ça castagne dans tous les sens, à grands renforts de membres arrachés, de têtes écrasées et de giclées de sang, avec bouillie de cervelle en dessert. Bon appétit!

Enfin, il se trouve tout de même quelques passages tendus qui ont véritablement éveillé mon intérêt - avant qu'il n'aille se rendormir en attendant une autre lecture... Le passage où la compagnie tente de prendre d'assaut le campement kobold durant la nuit, par exemple, un bon passage tendu à la limite de l'infiltration, comme j'aurais aimé en voir davantage dans ce tome... Un peu plus loin, il y a bien ce chapitre où Jup, profitant de sa nature de nain (et c'est là qu'on se rend compte que c'est la raison pour laquelle l'auteur à décidé d'en foutre un dans cette compagnie constituée uniquement d'orcs...) infiltre une ville humaine pour y dérober un artefact, mais là ou au début, je le trouvais intéressant, il finit par souffrir du même syndrôme que tout le reste du roman; c'est-à-dire que les personnages traversent tous les évènements sans égratinure ni difficulté... Une fois qu'on s'en rend compte, c'est terminé! Plus possible de s'inquiéter pour leur sort! Finalement, il aura fallu attendre la fin - et quand je dis la fin, c'est vraiment la fin, soit les 5 dernières pages - pour que je sois à nouveau véritablement intéressé, alors qu'Alfray et Stryke sont vraiment en fâcheuse posture, tandis que le reste de la compagnie se retrouve dans la panade suite à un autre évènement - que je ne spoilerai pas (le spoil, c'est le Mal) - malheureux. Du coup, j'ai un peu d'espoir pour la suite, en espérant y retrouver, lorsque je voudrais bien m'y mettre, ce qui à mes yeux manque au premier tome.
(C'est dommage par contre que la fin fasse vraiment "cliffhanger à deux rubis de fin d'épisode", on était déjà à la limite de la fantasy série B, pas la peine d'en rajouter...)


Qui a dit que les Orcs étaient forcément moches à vomir?


Bilan des courses


Un premier tome qui ne m'a pas vraiment convaincu. Bien sûr, il se lit rapidement et facilement, il y a de l'action à foison qui ravira les amateurs, quelques passages et personnages intéressants, mais les ficelles du scénario sont trop classiques, les personnages et l'univers sous-exloités, et pas de réelle tension. Par ailleurs, même s'il ne m'a pas dérangé, je n'ai pas trop apprécié le style de Stan Nicholls. Et puis, par pitié, qu'il développe ses orcs, qui font pourtant les gros titres de la série!
Au final, j'ai eu l'impression d'avoir entre les mains un genre de "compagnie noire" - difficile de ne pas remarquer les points communs avec la série de Glen Cook, même si le fond est un peu différent - mais en moins bien, si vous voulez mon avis. Mais ma déception est certainement motivée par le fait que j'en attendais énormément, et après tout, la fin ayant réussi à susciter mon intérêt, je lui accorde le bénéfice du doute, en espérant qu'il exploite mieux son univers et ses personnages la prochaine fois, et qu'il réussisse à me surprendre!

Note: Il paraît que le roman est en quelque sorte une métaphore de la colonisation des Amériques et du génocide des Amérindiens. C'est vrai. Je n'en ai pas parlé dans ma chronique - mais je me rattrape ici - parce que même si l'on peut facilement faire le parallèle, cet aspect ne m'a pas tant intéressé, et n'entre pas en ligne de compte dans mon appréciation générale du livre. J'aime bien de temps en temps faire de petites analyses, c'est vrai, mais pas cette fois. (D'façon, sur ce point-là, avec l'un des prochains articles que je vous prépare - tu le sens le gros teasing de la mort pour un machin qui n'arrivera pas avant des mois? -, je vais me faire plaisir. Vous devriez pas être déçus.)


Si vous aimez les Orcs avec du background développé,
le tout dans une bonne histoire pas manichéenne pour un sou,
préférez "Le chef de la rébellion", qui présente les débuts de
 l'orc Thrall en tant que chef de guerre.
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Et une seconde chronique pour le Dark Fantasy Challenge de Zina - qui avait bien besoin d'être alimenté!