La jeune Shai a été arrêtée alors qu’elle tentait de voler le Sceptre de Lune de l’Empereur. Mais au lieu de l'exécuter, ses geôliers concluent avec elle un marché : l’Empereur, resté inconscient après une tentative d’assassinat ratée, a besoin d’une nouvelle âme. Or, Shai est une jeune Forgeuse, elle possède la capacité magique de modifier le passé d’un objet, et donc d’altérer le présent. Grâce à ce talent, Shai doit forger le simulacre d’une âme. Une tâche ardue, sur laquelle repose le destin de l'Empire... et celui de Shai.
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"Chaque personne était pareille à un puzzle.
C'était ainsi que Tao, son premier formateur en Falsification, lui avait expliqué les choses. Un Faussaire n'était pas un simple arnaqueur ou un escroc. C'était un artiste qui peignait à l'aide de la perception humaine."
Infos complémentaires:
Titre original: The Emperor's Soul (2012)
Origine: Etats-Unis
Traduction par Mélanie Fazi (2014)
Edition: Le Livre de Poche (2014)
200 pages
La bonne bouille de l'auteur.
Voilà encore une totale découverte, achetée sur un semi-coup de tête! En effet, je ne connaissais pas l'auteur, Brandon Sanderson, pas plus que je n'avais été m'informer sur le livre avant mon achat. La jolie(on ne se refait pas...) le résumé alléchant et le format assez court avaient suffi pour me convaincre. De temps en temps, c'est sympa de se lancer comme ça, dans l'inconnu...* De toute façon, je suis loin de le regretter, car "L'Âme de l'Empereur" fut une excellente découverte!
On suit Wan ShaiLu, ou Shai, une jeune femme Faussaire. Suite à son arrestation, elle se voit contrainte pour rester en vie de forger en moins de cent jours une nouvelle âme pour l'Empereur, une tâche apparemment impossible mais à laquelle elle ne peut se soustraire. Durant sa captivité, elle est assistée de Gaotona, un vieux dignitaire sur le déclin. Dans cette atmosphère de huis-clos, Shai doit alors s'atteler à la création de l'âme de l'Empereur.
Malgré le format assez court de son récit, Sanderson a su me captiver du début à la fin, et j'ai dévoré le roman en une bonne soirée! Pourtant, ce n'était pas gagné: le début nous plonge directement dans l'univers, sans préambule, et il faut attendre quelques chapitres avant d'avoir des explications sur les termes "techniques". Mais cela ne rend finalement les choses que plus passionnantes, une fois que l'on a les explications. D'autant que le style de Brandon Sanderson est vraiment très agréable à lire, très fluide, toute cette sorte de choses, et son univers, bien que j'eusse aimé avoir quelques développements dessus, paraît très intéressant et original.
Très belle couverture, les allemands. Mais expliquez-moi le rapport avec l'histoire.
Un système de magie captivant
Il y développe en effet une magie plutôt inventive, la Falsification, qui consiste, à l'aide de tampons réalisés par un Faussaire, permet de modifier "l'âme d'un objet", en altérant son passé, et donc sa forme, sa structure actuelle. Afin de transformer, par exemple, une fenêtre brisée en un somptueux vitrail. Un véritable artisanat, plutôt complexe aussi bien à réaliser qu'à expliquer, et les 200 pages ne sont pas de trop pour le développer. J'ai en tout cas beaucoup apprécié ce système de magie, assez original et bien conçu. Barry Sanderson ne tombe en effet pas dans la facilité, et si Shai, sa jeune Faussaire, se révèle extrêmement douée, cette magie n'en possède pas moins des allures de science, avec ses nombreuses règles, sa logique, ainsi qu'un énorme travail de recherche et de compréhension à réaliser en amont de la création de tampons. Les nombreuses réflexions de Shai, ses doutes, ses interrogations quant à la nature de son travail, sont vraiment intéressantes et donnent par ailleurs beaucoup de crédibilité et de profondeur à cette magie, l'élevant bien au-delà du rang de simple arnaque. D'ailleurs, comme se plaît à le répéter Shai, elle est bien plus qu'une simple illusioniste; c'est une véritable artiste.
Un beau tissu humain
Pourtant, tous sont loin de partager ce point de vue, et Shai aura souvent des discussions animées avec le vieux Gaotona, chargé de l'"assister" dans son travail, en quelque sorte. En effet, bien que Gaotona soit un Eminent, l'un des dignitaires chargés de diriger l'Empire, Shai a un caractère bien trempé dont elle ne se défait pas malgré sa situation délicate, et elle n'hésite pas à lui répondre avec verve lorsqu'il la qualifie de blasphématrice, d'hérétique. Malgré ces quelques disputes, un réel lien se tisse entre les deux personnages, très touchant, et ils partagerons finalement beaucoup de choses durant les journées qu'ils passent ensemble. J'ai beaucoup aimé cette relation "grand-père/petite-fille", si je puis dire, d'autant que chacun des deux a son caractère qui s'oppose à celui de l'autre - différence de génération - mais ne les rend pas incompatibles pour autant.
Le joli tissu humain se complète par une autre relation un peu particulière: celle de Shai avec l'Empereur - ou plutôt, l'"idée" de l'Empereur. Le souverain n'est en effet jamais réellement présent au cours du récit, de ce fait Shai ne le rencontre pas vraiment, et pourtant, sa présence marque le roman par les recherches que mène la jeune Faussaire sur lui. Et derrière le portrait du monarque de l'Empire et les descriptions officielles, elle sera amenée à découvrir l'homme qu'il était réellement, avec l'aide de Gaotona, qui fut son confident le plus proche. Cela donne un côté très touchant à l'histoire bien sûr, mais aussi à Gaotona, qui bien plus que l'Empire cherche avant tout à retrouver son ami. J'ai été vraiment sensible à cet aspect, qui je crois, a fait du vieil Eminent mon personnage favori, juste devant Shai.
Bilan des courses
Un beau récit sans prétention sur la nature de l'âme humaine qui a su me captiver du début à la fin, grâce à un style entraînant et sans temps mort, des personnages attachants, et un thème à la fois original et passionnant. Dans une ambiance intimiste, Brandon Sanderson parvient en effet, malgré ses quelques 200 pages, à développer tout un système de magie innovant, à le rendre crédible, ainsi qu'à créer des relations touchantes entre les personnages. Quel dommage toutefois de n'avoir pas davantage développé l'univers et les personnages secondaires! Cependant, je suis loin d'avoir vraiment trouvé ces défauts véritablement contraignants. Je suis d'ores et déjà fan de cet auteur, et nul doute que je m'attellerai prochainement à un autre de ses romans!
Une petite galerie des personnages du récit, par BotanicaXu. Les lecteurs du livre, saurez-vous les reconnaître?
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(*) Un jour il faudra que je le fasse complètement à l'aveugle, sans même regarder le titre ni le résumé auparavant! Ça pourrait être un défi intéressant, tiens... ________________________________________
La légende de Sigurd et Gudrún, de J.R.R. Tolkien (édité, annoté et commenté par Christopher Tolkien)
La Légende de Sigurd et Gudrún nous donne accès à l'imaginaire nordique de J.R.R. Tolkien. Ces deux poèmes - "Lai des Völsung" et "Lai de Gudrún" - écrits au début des années 1930, racontent les légendes nordiques de l'Ancienne Edda, les combats de Sigurd, la mort du dragon Fáfnir, l'histoire tragique de Gudrún et des ses frères, tués par la malédiction de l'or d'Andvari.
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"Of old was an age
when Odin walked
by wide waters
in the world's beginning..."
Infos complémentaires:
Titre original: The Legend of Sigurd and Gudrùn (2009)
Origine: Royaume-Uni
Traduction par Christine Laferrière (2010)
Edition: Pocket - Fantasy (2013)
370 pages
Attends, c'est quoi cette couverture allemande qui déchire tout? Je veux la même!
Je n'apprécie guère le côté résolument fermé de Christopher Tolkien à toute adaptation de l'univers de son père - alors même que ce dernier avait dans les années 1960 donné son feu vert pour une adaptation au cinéma, un projet qui finalement n'a pas abouti. Néanmoins, je reconnais, et même j'admire, le remarquable travail qu'il effectue depuis quelques dizaines d'années pour dépoussiérer les vieux textes de son père, travail d'autant plus notable qu'il ne se contente pas seulement de les trier, mais aussi, et surtout de les annoter généreusement, les commenter, les "traduire" en quelque sorte. Une sorte d'hommage formidable du tout premier fan de la Terre du Milieu à son créateur - et surtout, son propre père. La légende de Sigurd et Gudrún ne déroge pas à la règle, et c'est accompagné du fils qu'une fois de plus, nous nous plongeons dans les écrits du père.
Avec un souffle épique digne des grands textes dont il s'inspire, à commencer par l'Ancienne Edda, Tolkien nous conte ainsi l'histoire du clan des Völsung et de leur destin tragique, de la malédiction de l'Or d'Andvari à la romance interdite entre Signý et son frère Sigmund, en passant par l'affrontement de Sigurd et du dragon Fafnir, sans oublier la trahison de la Valkyrie Brynhildr et le sacrifice de Gudrún, le tout avec moults combats et chevauchées dans la plaine et la forêt. C'est tout un pan de la mythologie nordique que l'on est amené à découvrir, et les références au Ragnarök, au Valhalla, aux neufs mondes et leurs habitants pullulent. Les dieux d'Asgard, ont d'ailleurs leur rôle à jouer dans l'histoire, et je ne compte plus les apparitions d'Odin sous son costume de vieillard. Avis donc aux amateurs de culture norroise!
Inspirées des gravures ornant l'ancienne église de Hylestad (Norvège), les rares et sobres mais sympathiques illustrations de Bill Sanderson renvoient aux origines médiévales de l'Edda.
Si cette fois, on quitte Arda pour notre bonne vieille Terre, le dépaysement n'est pas si total qu'on pourrait le croire. Le voyage a en effet des allures de retour aux sources, puisque c'est là qu'on se rend véritablement compte de la passion et de la connaissance qu'avait J.R.R. Tolkien des mythes nordiques et de la façon dont il les a ensuite réinterprétés, puis réutilisés pour son propre univers. Prenons l'exemple du dragon Fáfnir, gardien du trésor maudit: son traitement par Tolkien, la façon dont il s'adresse à Sigurd, ses paroles, son caractère méfiant et clairvoyant à la fois, qui d'un seul coup d'oeil parvient à lire l'esprit du héros; j'avais l'impression d'avoir là une véritable ébauche du dragon Smaug et de sa confrontation avec Bilbo. D'autres récits de la Terre du Milieu empruntent également énormément à ces légendes, tels que Les enfants de Hurín - le dragon Glaurung et Turín ressemblent énormément à Fáfnir et Sigurd - et en lisant cet ouvrage, on ne peut que le constater, encore une fois.
Pépé Odin jouant les Merlin avant l'heure, dans le hall des Völsung. Un gribouillage d'Alan Lee.
Mais au delà de son aspect "fondateur", le texte est bien évidemment également intéressant pour lui-même. Dans ces deux lais - de longs poèmes à la métrique particulière - Tolkien exprime toute sa passion pour la poésie nordique mais surtout sa connaissance de la linguistique et sa maîtrise des mots. Les commentaires de Christopher Tolkien permettent bien de rendre compte de la masse de travail réalisé en amont par son père pour tenter de retranscrire les codes et la force de la poésie scandinave médiévale. Et effectivement, à leur lecture, bien que n'étant pas un spécialiste en la matière, j'ai pu constater moi-même l'incroyable richesse de ces lais. Les mots employés, les sonorités, on sent que tout a été mûrement réfléchi, et c'était un régal ,en tant qu'ancien théâtreux, de lire ces textes à voix haute, pour le simple plaisir de la langue. Quand bien même je ne comprenais pas toujours tout, étant donné mon niveau pas super-topissime (quoique néanmoins respectable) dans la langue des Monty Pythons. A ce propos, je salue le choix de la traductrice d'avoir mis face à face le texte en VO et sa traduction-adaptation qui a tenté de retranscrire l'esprit et la force du texte pour la langue française - bel exercice, d'ailleurs, les deux langues n'ayant finalement que peu de choses en commun sur ce plan. Certes, la traduction est en ce sens un peu libre, mais c'est justement chose permise par ce jeu de "textes en miroir". Et en plus, comme ça, on peut progresser en anglais.
Par le pouvoir de ses mots, Tolkien est ainsi parvenu une fois de plus à m'embarquer dans son univers. Certes, un univers qu'il ne fait "qu'emprunter" cette fois. Cette histoire, on en a tous plus ou moins entendu parler, parfois sans le savoir, souvent sous un autre nom. Vraiment, ça ne vous dit rien? Allez, allez... L'Anneau des Nibelung... Siegfried et le dragon, quand même... Ah! Vous voyez! Hé bien, la légende des Nibelung, ce n'est en fait "que" la version germanique de ce mythe scandinave qu'est la Völsunga Saga. Tolkien fait sien ce mythe en apportant sa propre vision de la légende des Völsung à travers le Lai des Völsungs et le Lai de Gudrún. Il rajoute des éléments, en supprime certains, en réinterprète d'autres, bref, c'est une histoire quelque peu différente de celle que je connaissais que j'ai été amené à découvrir - même si je restais en terrain connu.
J'ai personnellement beaucoup apprécié ces deux lais, je pense que vous l'aurez compris. Toutefois, si le premier, le Lai des Völsungs, qui retrace l'histoire du clan sur plusieurs générations, a tout de la grande épopée dont je pouvais rêver, avec ses multiples personnages, ses interventions divines, ses combats dantesques, je lui préfère le second texte, le Lai de Gudrún, lequel a un côté plus intime, et est plus touchant, aussi. On s'attarde sur cette pauvre Gudrún, qui récupère finalement les pots cassés de la trahison de Brynhildr, en se voyant privée par ses propres frères de celui qu'elle aimait. Elle doit même, tournant le dos à son chagrin et sa rancoeur, épouser en secondes noces le roi des Huns, un sacrifice politique qu'elle accomplit sans protester. Ses frères eux-mêmes connaissent finalement un destin funeste auquel elle se retrouve lié contre sa volonté, pour achever le tableau. Rien de bien folichon. Mais au-delà de l'aspect tragique du texte, ce que j'y ai apprécié, c'est le traitement des trois personnages principaux, à savoir Gudrún et ses deux frères, Gunnar et Hogni.
Le Codex Regius, un manuscrit islandais du XIIIe, source de l'Edda poétique.
Gudrún est une femme trahie par ses proches, pourtant malgré sa douleur, elle n'hésite pas à se sacrifier pour le bien du clan. Mais, cela ne l'empêche pas par la suite de se battre aux côtés de ses frères, laissant de côté sa rancune pour l'amour fraternel, allant jusqu'à venger leur mort dans un acte suicidaire qu'elle commet de sang-froid, et qui est la véritable apogée de ce second texte. Une vraie héroïne tragique, qui n'a rien à envier à Phèdre ou Médée. Je me suis également attaché aux deux frères, qui bien qu'ayant ourdi le meurtre du mari de leur soeur, ont finalement été autant trompés qu'elle l'a été et tentent de se racheter auprès d'elle, malgré sa répugnance à les voir au début. C'est je crois cet amour fraternel entre les trois protagonistes, malgré leurs malentendus et leur destin tragique, qui m'a le plus touché, et le plus intéressé finalement dans ces deux lais.
Par ailleurs, les commentaires de Christopher Tolkien permettent d'approfondir de nombreuses choses et replacent les deux récits dans leurs contextes - celui de la carrière de son père, et celui de la poésie nordique. Il nous livre ainsi de nombreuses informations sur l'Edda, son histoire, la métrique et la linguistique dans la poésie scandinave médiévale, et inclut même quelques documents de son père. La "Légende" en elle-même occupe en fait un peu moins de la moitié du bouquin, et le nom de Christopher Tolkien devrait même figurer sur la couverture, aux côtés du sous-titre "annoté et commenté". Quoiqu'il en soit, si j'ai parfois eu un peu de mal à voir où le fiston voulait en venir, à cause de la formulation - et parfois la "lourdeur" - de certaines phrases, ses "rajouts" n'en demeurent pas moins très intéressants, et de ce fait, je pense que le livre dans son intégralité peut constituer une sorte d'"introduction à l'Edda" conséquente, pour qui voudrait se plonger dedans.
Le mot de la fin
Les amateurs de l'oeuvre de Tolkien ne peuvent résolument passer à côté de La légende de Sigurd et Gudrún, et j'irai jusqu'à dire que les lecteurs en manque d'aventures scandinaves épiques avec de l'hydromel, des muscles velus, des dieux, des dragons et des traîtres se doivent d'en faire de même. Tolkien maîtrise à merveille la métrique de ses poèmes, et c'est un véritable plaisir à lire à voix haute, pour apprécier la musique de la langue. Grâce au pouvoir des mots, il est ainsi une fois de plus parvenu à me transporter dans une histoire haute en couleurs, parfois touchante, souvent épique, mais qui m'a marqué. Les commentaires et annotations de Christopher Tolkien permettent en outre d'aller plus loin et offrent de nombreuses informations non négligeables sur le travail préparatoire de son père, l'Edda, la poésie norroise, entre autres choses. Un très chouette ouvrage, donc, avec en prime une belle couverture (même si celle de nos sympathiques voisins mangeurs de choucroute poutre tout), une jolie traduction des lais, et de sobres mais sympathiques illustrations.
Si vous appréciez la lecture avec une bonne bande sonore dans les oreilles, je peux vous proposer, histoire de rester dans l'ambiance, l'excellent album Runaljod-Gap Var Ginnunga du groupe norvégien Wardruna.
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Et c'est également sans surpirse que j'inclus cette chronique au Challenge Vikings du Vampire Aigri!
Ou c'est pas parce qu'on est un ermite auto-proclamé qu'on peut pas savoir des fois ce qu'il se passe au pays. (oui, parce que même moi je vous emmerde avec ça.)
Vous savez peut-être de quoi je vais (brièvement) vous parler. Sans doute que vous en avez déjà lu des tonnes là-dessus, des tas de trucs plus sincères, plus émouvants, plus informatifs, même, que tout ce que je pourrai jamais faire. Des trucs bien mieux, quoi. Donc mon petit mien sera perdu au milieu de cette marée de machins, mais c'est pas grave.
Pour les quelques-uns qui ignoreraient encore de quoi il s'agit, je parle bien sûr de la sortie du tome 73 de One Piece de l'attaque sur Charlie Hebdo qui a eu lieu ce matin du 7 janvier 2015. Je vous laisse vous informer par vous-même du bizdouf si vous ne l'êtes pas déjà. Je ne cherche pas à vous apprendre quoi que ce soit. Moi, je me contente de faire mon boulot, c'est-à-dire râler - et vous infliger ça, en plus.
C'est bien entendu, non seulement une tuerie de sang-froid préméditée, un acte monstrueux déjà en lui-même qui a fait une vingtaine de victimes (morts et blessés) et aura marqué à jamais leurs proches, mais aussi les autres. Mais c'est surtout une attaque contre la liberté d'expression, contre la liberté en général. Un acte égoïste, absurde, et surtout très stupide, puisque non seulement il aura semé le malheur, mais loin d'apporter quoi que ce soit aux couillons qui l'ont commis, sauf peut-être des journées au frais derrière des barreaux et des tête-à-tête avec des flics en rogne, il a au contraire, loin de les terrifier, suscité la haine et uni leurs "opposants" par solidarité, par citoyenneté, par tout ce que vous voulez. Bravo. Beau travail, vraiment. Ah, les couillons! Ah, les couillons! Si c'était pas aussi dramatique, je les applaudirais volontiers de manière ironique.
Pour une fois, je vais me joindre aux autres, pour qu'on pousse une gueulante tous ensemble. Non, j'aime pas trop mes confrères les humains, mais j'ai quand même une certaine forme de respect pour eux, ne serait-ce que parce qu'on est de la même espèce, et que parfois quand même, on fait des trucs bien. Et là, même si bien sûr ça ne changera pas les choses, je trouve que cette élan général, cette contestation de masse, c'était quelque chose de bien. Evidemment, c'est dommage que ce soit suite à une tuerie, mais par solidarité, des gens se sont unis. Parce que loin d'avoir semé les germes de la peur, ces couillons de terroristes ont au contraire attisé leur envie d'en découdre. Ils ont réveillé un sentiment d'union, de solidarité, voire de citoyenneté chez un peuple qui en avait cruellement besoin, plus que jamais ils l'ont relancé dans le combat pour la liberté d'expression, et même la liberté en général. C'était pas malin, les gars. Vous étiez peut-être entraîné, mais là, vous vous êtes fait un ennemi de taille.
Je suis peut-être d'un naturel patient et pas (trop) rancunier, mais là, je dis chapeau, les connards. Vous l'avez bien cherché.
Cet article insipide, sans images et écrit à la va-vite vous a été présenté par le même gars que d'habitude. J'encourage tout le monde à continuer cet élan de solidarité, c'est bien les gens. Je le pense sincèrement.
Hé bien moi non plus. Y fait pas beau, j'm'ennuie, et le chauffage me fait la 'yeule. Mais en cette fin d'année grise et sans neige, alors que je procrastine beaucoup en l'attente du dernier jour fatidique (le 31) je me suis dit que ce serait sympa de faire un petit truc particulier sur ce blog pour célébrer la clôture de 2014. Sobriété est mère de fortune (?) j'ai donc décidé de faire un truc simple, sans chichis, surtout que je n'ai pas beaucoup de temps devant moi - c'est ça, aussi, la procrastination... - et qu'il me reste encore des choses à préparer par ailleurs. Un bilan n'aurait aucun intérêt, celui du trimestre, déjà assez complet, étant paru il y a peu. A la place, je vous propose donc une espèce d'article qui sera en quelque sorte un retour sur l'année passée, mais d'une autre manière, avec une petite liste de 10 non, 11 oeuvres coups de coeur qui ont marqué mon année, tous supports confondus. J'exclus évidemment les re-lectures, re-visionnages, etc. de celles qui ont déjà fait leurs preuves les années précédentes, sinon ce ne serait pas du jeu. C'est parti!
11 oeuvres coups de coeur qui ont marqué mon année 2014
Timbré, de Terry Pratchett
Les Annales du Disque-Monde et moi, c'est une grande histoire d'amour. A chaque lecture, je me régale, et ce tome ne fait pas exception à la règle. Il se paie même le luxe d'être l'un des meilleurs que j'ai lus jusqu'ici! A noter qu'il existe également une adaptation télévisée réalisée par Jon Jones, qui est également de très grande qualité, avec un David Suchet au top en méchant!
Dans la colonie pénitentiaire, de Franz Kafka
J'avais hésité à l'intégrer dans la liste, mais la place était déjà prise. Maintenant, vous connaissez peut-être l'affection toute particulière que je porte à ce texte, et il m'aurait été difficile de ne pas l'aborder dans cet article, surtout que c'est lui qui m'a poussé à m'intéresser à l'oeuvre de Kafka. Du coup, rien que pour lui, la liste est passée de 10 (trop classique) à 11 oeuvres coups de coeur. C'est bien, comme ça c'est un peu différent. Pour ce qui est du texte, il s'agit sans doute de celui parmi les écrits de Kafka que je préfère, et le redécouvrir après en avoir vu une adaptation théâtrale aura été un véritable plaisir. (je vous invite à aller lorgner du côté de l'article qui est consacré à cette nouvelle)
La Saga du Sorceleur, de Andrzej Sapkowski
Je triche un peu (mais un peu seulement) étant donné que j'ai commencé la saga il y a un peu plus de deux ans suite à mon coup de coeur pour le premier jeu, mais les deux tomes que j'ai lus cette année (à savoir Le Baptême du Feu et La Tour de l'Hirondelle) ne font que confirmer davantage ma passion pour cette série, dont la flamme se réveille à chaque tome. Sans conteste, La Saga du Sorceleur est l'un des meilleurs cycles de fantasy qui existe actuellement. (je parle plus en détail de La Tour de l'hirondelleici)
Freaks Squeele, de Florent Maudoux
Un "comic" fraaaançais découvert grâce à Boo(merci à elle!) , dévoré et adoré. On suit les aventures déjantées d'un trio d'élèves d'une académie qui forme les super-héros. C'est beau, c'est fun, c'est drôle, c'est dynamique, franchement, que demander de plus? Dès les premières pages, j'ai été conquis, captivé, même, sans parvenir à décrocher, et je me jette à chaque fois avec avidité sur le tome suivant dès qu'il pointe le bout de son nez à ma médiathèque.
Le chef de Nobunaga, de Takuro Kajikawa et Nitsuru Nishimura
Un manga de cuisine qui me passionne à ce point, qui l'eût cru? Mais ici, en fait, non point de compétition, le récit parvient à mêler astucieusement Histoire - la fin du XVIe japonais, peu avant l'unification du pays - et cuisine, par le biais du héros, un chef du XXIe siècle transporté on ne sait comment dans cette époque sanglante. Un mélange étrange, mais qui fonctionne, qui met l'eau à la bouche autant qu'il informe et divertit. Et puis en plus, c'est beau et pas commun! Un pari osé, mais qui a en tout cas fonctionné auprès de moi!
Yostuba &!, de Kiyohiko Azuma
Yostuba, c'est mon petit rayon de soleil. Cette gamine est curieuse et maladroite, mais elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. La petite sait également bien s'entourer, entre les voisins chez qui elle passe la moitié de son temps, son père pas moins loufoque qu'elle ou Jumbo, le colosse au grand coeur. Ses bêtises et son énergie ont su me conquérir, et c'est toujours avec plaisir et un grand sourire au lèvres (si, si, c'est possible!) que je relis les chapitres du manga sans me lasser. (Et puis elle tire de ces tronches, en plus...)
Saint Seiya, film 2: L'ardent combat des dieux, de Shigeyasu Yamauchi
Quel que soit le véritable nom de ce film en version française, je dois dire que je l'ai tout simplement adoré. Certes, il est assez court, mais il est bourré de très belles trouvailles, doté d'une animation et d'une BO superbes que je ne me lasse pas d'écouter, et surtout, il va assez loin au niveau des références mythologiques, à tel point que je suis loin d'avoir fini de tout analyser... Je n'en parle pas plus, car j'y reviendrai dans l'article qui lui sera consacré prochainement, mais il s'agit sans nul doute de mon film favori de la franchise.
Le Conte de la princesse Kaguya, de Isao Takahata
Comment aurais-je pu oublier ce chef-d'oeuvre d'un des Maîtres de l'animation? Beau, poétique, touchant, drôle, riche en émotion, cette perle a su me conquérir sans l'ombre d'un doute. A l'apparition du générique de fin, j'ai même (véridique!) failli me lever pour applaudir! Un joli conte qu'il faut assurément vous empresser d'avoir vu, si ce n'est pas déjà le cas!
The Legend of Zelda: Majora's Mask, Nintendo
A défaut, après plusieurs années de recherches intensives, de l'avoir trouvé à un prix convenable, j'ai décidé de finalement me tourner vers l'émulation. Comme beaucoup, j'appréhendais un peu le système de gestion du temps - à savoir qu'au bout de 72 heures, une lune monstrueuse s'écrase sur le pays, il vous faut donc revenir dans le temps et recommencer ces trois jours jusqu'au bout de votre quête. Mais finalement, j'ai assez vite intégré ce gameplay particulier, et l'ambiance du jeu, les personnages, la BO, la direction artistique ont fait le reste.
Resident Evil 3: Nemesis, Capcom
Autant pour Majora's Mask, je m'y attendais un peu, autant pour celui-ci, ç'a été une belle surprise! Je pensais juste passer un bon moment en regrettant d'avoir déboursé 25 piastres (une fortune!) mais allez savoir pourquoi, le jeu a finalement réussi à me captiver et est devenu l'un de mes épisodes préférés. Je suis un amoureux de Jill, Raccoon City est vraiment sympa quand on est pas obligé de se réfugier au bout d'un quart d'heure dans un commissariat jusqu'à la fin du jeu (n'est-ce pas le néanmoins excellent Resident Evil 2!) le gameplay est moins lourdingue qu'avant et les cinématiques en CGI sont de toute beauté. Du gros fan-service, oui, mais du très bon! (pour ceux que ça intéresse, je l'ai déjà évoqué brièvement dans cet article)
Skyrim: Dragonborn, Bethesda Softworks
Je précise que je parle seulement de cette extension, et non pas de Skyrim dans son intégralité, étant donné que je suis loin (très loin!) de l'avoir terminé. En revanche, j'ai parcouru en long, en large, et en travers Dragonborn, et s'il me reste deux-trois quêtes à accomplir en Bordeciel pour ce vieux péteux sympathique de Neloth, je pense pouvoir tirer mon bilan de ma soixantaine d'heures passées non-stop sur l'île de Solstheim. Je ne m'étendrai pas trop dessus, étant donné qu'il aura droit lui aussi à un article en préparation avec des screenshots moches, mais sachez qu'entre ses bugs rigolos (un duo de prêtres nudistes, un cadavre de dragon qui me colle aux basques...) ses décors variés, ses quêtes parfois super, parfois moins, mais prenantes, et ses tonnes de secrets à découvrir, il m'aura été difficile d'en décrocher.
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Alors, ça vous a plu?
Bon, ben... alors tant pis. Dans ce cas, même si Noël est déjà terminé, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter...
Long-métrage d'animation réalisé par Toshiyuki Kubookaa
Titre original: Beruseruku: Ougon jidai-hen I - Haou no tamago
(ベルセルク 黄金時代篇I 覇王の卵)
Origine: Japon
Studio 4°C
Sortie: 4 février 2012
Durée: 1h16
Edition collector de Dybex
Midland : un royaume pris, depuis un siècle, dans l'étau d'une guerre sans merci. Sur les champs de bataille, Guts, un jeune mercenaire, lutte pour survivre au quotidien. Malgré son jeune âge, il se bat avec la rage d'un chien fou, déploie une effroyable dextérité et traîne derrière lui une épée au gabarit impressionnant. Alors qu'il sort d'une énième bataille, il est pris à parti par une bande de mercenaires qui s'imaginent pouvoir le détrousser. Le choc est rude, et leur chef est obligé d'intervenir pour éviter que ses lieutenants ne se fassent massacrer en quelques instants. Après ce combat singulier, Guts se retrouve embrigadé et découvre qu'il a affaire à la Troupe des Faucons, des mercenaires aguerris dirigés par Griffith, un jeune homme charismatique et mystérieux, qui semble promis à une ascension fulgurante...
En tant que gros amateur de Berserk, j'ai profité des fêtes de Noël (parce que moi aussi, j'y ai droit, hein!) pour enfin me faire offrir le coffret collector du premier film - que soit dit en passant, je demandais depuis 2 ans, mais bon, hein... Aussi surprenant que ça puisse paraître, j'avais pris mon mal en patience, attendant d'avoir le DVD pour le visionnage et c'est bel et bien la première fois que je l'ai vu, avec mon frère qui traînait dans le coin.
Le film
Le film est le premier d'une trilogie intitulée "L'âge d'or" adaptant l'arc éponyme du manga Berserk, oeuvre mythique de Kentaro Miura. Ce premier opus reprend les tomes 3 à 6. On y suit la vie de Guts en tant que mercenaire solitaire, avant qu'il ne soit amené à intégrer la troupe du faucon de Griffith. Au service du royaume de Midland, cette compagnie se taillera peu à peu une place dans le pays au fil des batailles. Mais l'ambition de Griffith est toute autre, et il compte bien sur l'aide de Guts pour pouvoir y parvenir. Le premier volet d'une grande fresque épique, sombre, et bourée d'action.
Globalement, je suis plutôt satisfait. Déjà, esthétiquement, c'est très beau. Il y a eu un énorme travail de la part du Studio 4°C, aussi bien au niveau des décors que du character design, lequel a été pensé pour coller au plus près au style actuel de Miura tel qu'on peut le voir dans les derniers tomes parus. J'aime également beaucoup le travail sur les couleurs et les lumières, très vif. Certes, le film est très lumineux pour du Berserk. Mais après tout, ne sommes-nous pas encore dans "l'âge d'or"? En revanche, je ne suis pas forcément fan de l'utilisation de la 3d. Sur les scènes d'actions - jouissives et spectaculaires, au passage - elles apportent un vrai dynamisme, mais je les trouve par moments un peu "rigides", et surtout, malgré les efforts des animateurs, elles dénotent trop avec les scènes en animation 2d pure. Par ailleurs, l'utilisation de certains modèles 3d lors de quelques scènes me paraît peu pertinent: était-ce vraiment nécessaire lorsqu'on voit deux personnages marcher, ou Griffith tomber dans l'eau, frappé par un carreau d'arbalète? (Etait-ce si dur que ça à animer en 2d? Manque de temps, économie de moyens? Flemme?) Toutefois, l'animation reste globalement de très bonne qualité.
La BO est également une petite réussite, et je retiens quelques thèmes bien marquants, comme l'opening, Aria, interprété par Susumu Hirasawa, le doux et touchant thème de la princesse Charlotte, le lumineux Des liens solides - qui me donne des envies d'aventures RPG-esques - et le plus sombre Avant la tempête. Du très bon boulot de la part du compositeur, Shiro Sagisu.
En fait, mes plus grosses appréhensions concernaient la faible durée, mais honnêtement, le film parvient à s'en tirer aussi de ce côté-là, même si davantage de développement n'aurait pas été de trop. 1h10, c'est assez court, et j'aurais bien rajouté une vingtaine de minutes pour creuser davantage le quotidien de la troupe du Faucon, les relations, les enjeux, les rivalités au sein de la cour, tous ces éléments importants qui conduisent aux derniers chapitres du film. [je ne spoile pas, les connaisseurs voient sans doute de quoi je parle] Je n'ai pas relu les premiers tomes depuis longtemps, mais enfin, exceptée la jeunesse difficile de Guts sous forme de flashback rapide qui est plus suggérée que racontée - ce que j'ai d'ailleurs trouvé bien vu et plutôt bien fichu - la trame principale m'a l'air globalement bien respectée pour le moment. Alors certes, peut-être que des passages manquent à l'appel, mais c'est une adaptation, les cocos, normal qu'il y ait des coupes dans l'histoire. Le principal étant que ça puisse être vu, compris et apprécié aussi bien par des connaisseurs que par des néophytes, et de ce côté, le contrat est rempli, mon frère qui n'a pas lu le manga peut en témoigner.
Donc, globalement, c'est une suite de scènes cultes du manga, du bon gros fanservice, quoi, le tout appuyé par une esthétique léchée, une animation soignée, des séquences d'action dantesques à grand renfort d'incrustation CG parfois réussies, parfois moins. Il envoie donc du pâté visuellement, mais aussi auditivement, avec une BO superbe. C'est un peu plus mitigé par contre au niveau de la narration: même sans les coupes scénaristiques, tout s'enchaîne assez vite et a été simplifié, et s'attarder davantage sur certains passages n'auraient pas été de trop. Si le film peut se suffire à lui-même, il sera donc recommandé aux néophyte de compléter l'expérience avec le manga ou la série animée de 1997. M'enfin, pour moi, le film remplit son contrat (très) honnêtement, et c'est avec plaisir que je visionnerai ce film à nouveau, en plus de la suite, bien évidemment.
Le coffret collector
Si le studio 4°C a bien fait son boulot, on ne peut pas en dire autant de Dybex, pour le coup. Moi qui lorgnait sur cette collector depuis un bon bout de temps, j'en suis au final vraiment déçu. Le coffret cartonné est tout à fait correct, avec une texture faux cuir rouge et une illustration somme toute sympathique - même si je préfère largement celle utilisé par la Fnac pour son édition limitée personnelle. Excepté le logo moche de Dybex qui vient comme d'habitude tout gâcher, ça semble donc bien parti.
C'est quand on ouvre le coffret que ça devient moins bien. Le DVD du film, un DVD de bonus, un Design book de 64 pages format réduit aux allures de catalogue La Redoute, et le Behelit, et... c'est tout. Le tout pour 35 euros. Euh... Attendez là.... C'est une blague? Ils ont vraiment fait payer 35 euros à des gens - moi on me l'a offerte en occase mais sous blister quand même, donc ça ne compte pas vraiment - pour cette collector du pauvre? Surtout qu'on parle de Dybex, là, et de ses coffret intégrales de séries à vingt euros à tout casser...
L'intérieur du coffret (note: le petit âne n'est pas fourni avec le Behelit)
Pourtant sur le papier, même si ça paraissait déjà cher, ça semblait bien, mais dans les faits, le contenu "collector" n'est vraiment pas terrible: le Behelit est cool, certes, mais mesure 2,5cm de hauteur à tout casser; le design book est, boarf, sympathoche, mais fait pâle figure à côté d'un véritable artbook avec ses air de magazine gratuit, et surtout il manque d'annotations (parce que moi je ne sais pas lire le japonais, désolé); quant au DVD de bonus, c'est sans doute le pire: à côté des bandes-annonces (sérieusement, il y a encore des distributeurs qui pensent que c'est un vrai bonus?) tout ce qu'on a à se mettre sous la dent, c'est une interview des comédiens qui s'occupent du doublage français... Intéressant - pour ceux que ça intéresse - mais n'y avait-il pas moyen d'avoir un véritable making-of en plus? Non? Tant pis.
En fait, même le travail sur le disque du film a été bâclé: c'est certes de l'ordre du détail, mais un menu fixe comme ça, ça fait un peu cheap, surtout qu'avec une ou deux petites heures de travail en plus, ils auraient parfaitement pu nous pondre un joli menu animé.
En clair, cette édition collector n'est vraiment pas terrible pour une collector, et est loin de valoir ses vingt euros de plus que la version standard. J'ai quand même l'impression qu'ils ont fait un peu plus d'efforts sur celle du second film, et si je parviens à la trouver en-dessous de vingt piastres, nul doute que je sauterai tout de même dessus, même si je sais d'avance que je serai déçu du contenu.
Hey! J'ai le même! En moins bien, minuscule, et puis je doute que le mien m'amène un jour à la tête du pays, mais bon!
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Sur ce, je vous laisse, avec le très sympathique Des liens solides: