[Pause-lecture] Le Silmarillion, de il maestro J.R.R. Tolkien, édition assemblée et préfacée par Christopher Tolkien
Coucou Gandalf et Monsieur le Balrog ! On est contents de vous voir, mais... qu'est-ce que vous faites ici au juste ? |
Les Premiers Jours du Monde étaient à peine passés quand Fëanor, le plus doué des Elfes, créa les trois Silmarils. Ces bijoux renfermaient la Lumière des Deux Arbres de Valinor. Morgoth, le premier Prince de la Nuit, était encore sur la Terre du Milieu, et il fut fâché d'apprendre que la Lumière allait se perpétuer. Alors il enleva les Silmarils, les fit sertir dans son diadème et garder dans la forteresse d'Angband. Les Elfes prirent les armes pour reprendre les joyaux et ce fut la première de toutes les guerres. Longtemps, longtemps après, lors de la Guerre de l'Anneau, Elrond et Galadriel en parlaient encore.
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Titre original: The Silmarillion (compilé et édité en 1977)
Origine: Angleterre
Traduit par Pierre Alien (1978)
Edition: Pocket - Collection SF/Fantasy (1984)
Lire du Tolkien, c'est toujours un petit événement pour moi. C'est clairement le genre de lectures que je décide à l'avance, histoire de bien me préparer, mentalement et physiquement, à replonger dans son oeuvre. Parce que pour moi, on ne lit pas Tolkien comme on lirait n'importe quoi : c'est quelque chose qui doit se faire dans de bonnes dispositions, tranquillement installé dans un jardin, à l'ombre d'un vieux chêne millénaire (parce que quand même, c'est la classe) ou au calme chez soi, avec une douce lumière chaude, une bonne tasse de thé ou de chocolat à portée de main, et une pipe au bec (éteinte, c'est meilleur pour la santé) .
Une fois ces conditions remplies, enfin on peut s'ateler à la lecture de l'ouvrage, et s'immerger enfin à nouveau en Terre du Milieu. Car c'est seulement bien installé et la pensée claire que l'on peut ressentir toute la force de l'oeuvre du maître, le souffle des âges, la tempête des batailles, la beauté de ces lieux d'un temps perdu, le déchaînement des passions causant peu à peu la ruine de cet univers, mais qui en même temps ne font que le magnifier... Et le Silmarillion, c'est ce récit, inachevé mais puissant, terrible mais grandiose, c'est l'histoire tragique d'un monde fait pour la beauté mais qui court indéniablement vers sa perte.
Alors, certes, en lisant le Silmarillion, on découvre la genèse du monde d'Arda, on apprend qui est réellement Sauron, on réalise enfin quel est le destin tragique des Elfes, et que la Terre du Milieu n'est finalement que l'ombre de ce qu'elle fut par le passé; c'est l'occasion de faire connaissance avec le terrible Morgoth, les Valar, les Silmarilli, leur créateur Fëanor et ses descendants, et toute une foule d'autre personnalités des premiers Âges dont quelques figures bien connues (au hasard, une certaine Galadriel et un certain Elrond...) ; et donc, ne serait-ce que d'un point de vue informatif et culturel, c'est un livre intéressant et incontournable, notamment parce qu'il est la fusion parfaite des inspirations - nordiques notamment - et de l'imagination de son auteur. Mais c'est aussi tellement plus que ça : c'est la porte ouverte à toute une mythologie riche qui en appelle à notre propre passé, c'est une galerie de portraits présentant toutes les vertus et les vices du genre humain, mais surtout, c'est tout un ensemble d'histoires magnifiques, de destins croisés qui viennent former cette immense tapisserie qu'est le Silmarillion.
Fingolfin's Challenge to Morgoth, par cet autre grand bonhomme qu'est John Howe. (Parce que quand même, il faut bien égayer un peu avec de belles images.) |
J'ai toujours énormément de mal à parler de Tolkien en fait, et surtout de ce Silmarillion ; difficile en effet de ne pas redire une énième fois ce qui a été déjà dit un bon trouzemilliards de fois par d'autres lecteurs, oui c'est un récit dense, pas forcément évident à lire, notamment au début, qui demande donc de l'implication, et oui, pour peu qu'on s'intéresse un peu à son univers et son oeuvre, le jeu en vaut largement la chandelle. Mais tout cela n'est finalement pas grand-chose, j'ai un peu l'impression en écrivant cela d'avoir affaire à des considérations techniques, qui ne permettent pas d'appréhender ce qu'est réellement l'oeuvre et de rendre justice à son auteur. Et je ne sais pas trop quoi écrire en fin de compte, parce que j'ai toujours beaucoup de mal à trouver les mots pour parler de ce bon vieux professeur, de toute l'admiration et le respect que j'ai pour ce grand monsieur, de tout ce qu'il m'a fait vivre et ressentir. Tout ça est dans mon coeur et mon esprit, mais pour le coucher sur papier, bonjour la misère...
Donc au final, cette chronique ne ressemble pas à grand-chose, je ne sais pas quoi dire, on y apprend rien, il n'y a même pas d'humour ni le côté râleur habituel pour étayer tout ça, bref c'est bien pauvre pour un machin qui arrive 6 mois après le dernier "vrai" article, vous m'en voyez désolé. Disons que tout ça, ce sera pour la suite, et que là, c'était une petite pause "saute d'humeur" sur un livre avant la reprise d'un rythme plus régulier...
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