mercredi 30 avril 2014

La vidéo-mangathèque d'Artalok: Ah! my Goddess

...ou comment déguiser un racontage de vie (niveau expert) en article sur une série dont on est amoureux.


Il y a maintenant un peu plus d'un mois, j'avais du temps libre, pas grand-chose à faire (en fait si, mais chut!) et je venais enfin de terminer "NHK ni yokoso!" qui traînait dans mes dossiers depuis un bout de temps, suivi de près par "Abenobashi" et le délirant OAV "Puni Puni Poemi". Niveau mangas/BD/comics, c'est à peu près la même chose: soit j'avais terminé les séries que j'avais commencé, soit les tomes suivants n'étaient pas encore parus/pas à la médiathèque. J'étais donc dans une espèce de période de flou - ce qui m'arrive assez souvent - où je ne savais pas trop sur quelle série repartir. Pour tout vous dire, en fait, j'ai une liste monstrueuse d'animes à regarder, mais je ne la suis que rarement en fin de compte, puisqu'il vient toujours s'ajouter une nouvelle oeuvre à laquelle j'accorde la priorité - comme ç'a été par exemple le cas pour "Abenobashi".
Et puis j'ai jeté un oeil en direction de ma bibliothèque sur laquelle trône fièrement mes tomes, achetés en occasion, de "Ah! My Goddess", et je me suis dit que quand même, ça faisait longtemps que j'avais prévu de re-regarder l'anime de 2005. Je me suis donc relancé dans le visionnage des deux saisons et les quelques OAV que j'ai pu trouver éparpillés sur les Internets. Et j'en ai profité pour relire les tomes que j'avais - ce que je fais en revanche assez souvent - renouvelant ainsi l'attachement profond que j'éprouve pour cette série depuis le début.

Pour la petite histoire, "Ah! My Goddess" est une série dont j'ai fait la connaissance assez tardivement, par rapport à son âge, j'entends, par le biais de cet anime qui fait partie de la "seconde vague" d'adaptations du manga - ce que je détaillerais plus tard. Ce devait être il y a 3-4 ans. A l'époque, je n'avais pas encore adopté cette histoire de liste où caser des trucs à lire/regarder/écouter, aussi il fallait que je cherche un peu au lieu de piocher dedans - ce que je ne fais d'ailleurs toujours pas, en fait. A ma disposition, j'avais un site sur lequel était répertorié à peu près tout ce que les fansubers français sortaient en terme d'animes, soit des centaines de séries différentes. Etant donné que je n'avais pas trois ans non-stop devant moi pour lire toutes les descriptions, ou un siècle pour tout regarder, j'y suis un peu allé au feeling, en fonction des titres. Ce n'est peut-être pas ce qu'il y a de plus sage à faire, mais croyez-moi, on trouve parfois des perles dont on n'aurait pas soupçonné l'existence, comme ç'a justement été le cas ici.
Bon, je vous rassure, je n'y suis pas totalement allé à l'aveuglette non plus, j'ai quand même pris le temps de lire le pitch et quelques avis avant, histoire de savoir de quoi il retournait, et ça m'a conforté dans l'idée de regarder cet anime, même si ça l'éloignait quand même un peu de ce à quoi je m'attendait au départ au vu du titre - un anime absurde, décalé et complètement débile façon "Excel Saga", toujours à fond à 100%, pas toujours haut de plafond, mais jamais vulgaire, avec des intrigues façon "tranches de vie"*. Après m'être enfilé avoir visionné les deux saisons, je me suis dit que j'aimerais quand même bien jeter un oeil aux mangas d'origine, que j'ai trouvés seulement deux ans plus tard environ dans une boutique d'occazes. Et depuis, la série - enfin, une partie seulement - orne ma fantastique bibliothèque dont je suis très fier. Et si je n'avais pas revu l'anime avant le mois dernier, je relis les tomes en revanche très souvent.

C'est donc ainsi que je suis tombé en amour avec "Ah! my Goddess". Mais même si moi non, vous, de votre côté, vous vous en foutez très certainement. Sauf qu'ici c'est chez moi, et que j'écris ce que je veux. Ah ouais. Zut, hein? Vous inquiétez pas, les humains, la suite devrait davantage vous intéresser. (Je dis "devrait", parce que c'est prévu pour, mais sait-on jamais, vous êtes des humains après tout.)


"NHK ni youkoso" et "Abenobashi", deux des participants du mois dernier. C'est sympa, regardez-les.

Mais pourquoi donc est-ce que j'aime "Ah! my Goddess"?

Parce que c'est bien. Et l'inverse fonctionne aussi, remarquez.
Voilà, faut pas chercher plus loin. 

D'accord, mais pourquoi donc est-ce que c'est bien "Ah! my Goddess"?

Mais dites-moi, vous êtes des éternels insatisfaits, vous, non? Ah, c'est vrai qu'en même temps vous êtes des humains, donc pour vous c'est normal. Et oui, depuis tout-à-l'heure, je vous appelle "les humains". Mais attention, n'allez pas vous méprendre, hein! A ma grande honte, j'en suis malheureusement bien un, moi aussi. Et c'est pourquoi, comme je suis sympa au fond, je vais vous expliquer le pourquoi du comment. 
Bon, en fait, comme vous avez aussi besoin de savoir un peu de quoi il retourne, faut quand même avant ça que je pose le background, histoire de ne pas être trop perdu lorsqu'on va aborder tel ou tel point.
On va donc enfin vraiment parler de "Ah! my Goddess"? Réponse: oui.

Allez, les humains, c'est parti!

Parlons donc enfin vraiment de "Ah! my Goddess"

A la base, "Ah! my Goddess" est un manga de Kosuke Fujishima, bonhomme entre autres également auteur du manga "You're Under Arrest"** et chara-designer de plusieurs titres de la série des "Tales of" - c'est pourquoi son style pourra sembler familier à certains. Débutée en 1988, la série s'est achevée début 2014 avec 48 tomes. Elle a connu une "première vague d'adaptations" à partir de 1993, avec 5 OAV adaptant le début de la série (1993-1994, réalisés par le studio AIC), un anime de mini-épisodes reprenant la formule des mini-chapitres intermédiaires - à savoir des ensembles de petits gags de 4 cases présents en fin de volumes ou avant certains chapitres du manga - ("Ah my mini Goddess", 1998-1999, studio Oriental Light & Magic) et un film prenant suite après les OAV (2000, encore AIC). Puis est venue cette fameuse "seconde vague", avec un anime de 2 saisons reprenant l'histoire depuis le début (2005-2006, encore chez AIC) et plusieurs OAV. Assez populaire, "Ah! my Goddess" a également connu un petit succès dans nos contrées: le manga a bénéficié d'une édition française, d'abord chez Manga Player, puis chez Pika, et les différentes adaptations animées sont licenciées par Kazé.

Mais tout ça, vous vous en foutez certainement. 
Et moi aussi en fait.

Pour ce qui est de l'histoire, puisque c'est peut-être plus important à vos yeux que le blabla ci-dessus, "Ah! my Goddess", on y fait la connaissance de Keichi Morisato, un jeune étudiant en mécanique timide et malchanceux - en amour comme dans le reste - mais gentil, serviable et courageux dans son malheur, qui un jour compose par erreur le numéro du Bureau d'Assistance Divin SOS Déesse-Amitié. Une déesse, Belldandy, lui est alors envoyée, en vue d'exaucer le voeu auquel il a droit. Suite à une méprise de la part de Keiichi qui croit à une mauvaise blague, Belldandy est ainsi chargée de rester à ses côtés pour toujours. On suivra donc la nouvelle vie de ce couple étrange, qui après tout ne semble pas s'annoncer si mal, du moins jusqu'à ce que débarquent les démons, les obligations divines, les tracas qu'impliquent une relation amoureuse, et surtout, Skuld et Uld, les deux soeurs de Belldandy...

Rien de bien compliqué, donc, vous l'aurez compris.
Rien de très innovant non plus, en fait.

Belldandy et Keichi, nos deux tourteraux

Car, soyons clairs dès le début, ce n'est pas sur le plan de l'innovation ni de l'originalité que "Ah! my Goddess" se fera remarquer. Que ce soient le manga ou ses adaptations, le pitch de base, s'il s'élève un peu au-dessus de la masse qui stagne au fond, n'a cependant rien de véritablement exceptionnel, ni novateur, et le déroulement des histoires demeure somme toute plutôt classique. Quant à l'animation en elle-même - pour ce qui est des adaptations - pas vraiment d'innovation non plus, bien qu'elle reste de bonne facture et par conséquent assez fluide. Ne vous attendez pas non plus à un truc qui bouge dans tous les sens, avec de l'action dynamique et tout et tout, ce n'est pas le propos ici.
Non, tout l'intérêt de "Ah! my Goddess" est ailleurs.

Déjà, "Ah! my Goddess" c'est une série qui fait du mélange de genres. "Oui, mais du mélange de genres, y'en a partout" me direz-vous, peut-être à juste titre pour une fois. Exact, mais pas trop en fait. Dans le petit monde de l'animation et de la bande dessinée japonaises, prenons deux séries que tout le monde connaît, moi y compris: DBZ et One Piece. Si ça mélange discours sur l'amitié, humour et action, vous admettrez tout de même que le doigt est surtout mis sur l'action. Evidemment ce ne sont que des exemples, et pas forcément-du-tout représentatif de touuuuut ce qui se fait aujourd'hui, mais c'est juste pour vous montrer. Et de toute façon, croyez-moi, trouver une série qui fait du VRAI mélange des genres, sans discrimination, ça reste tout de même assez rare encore aujourd'hui. Faut vraiment chercher là où personne ne va, pour espérer trouver ce type d'OVNI - encore que certains s'en tirent plutôt bien.
Bon, ici, "Ah! my Godess" est certes un tout petit OVNI, mais un OVNI quand même. De fait, elle reste assez difficile à caser - ce qui au fond n'est pas plus mal. Et c'est sans doute là que réside sa principale force: cette délicate alchimie entre les genres qui lui crée une identité propre. Un zeste de comédie, un soupçon de romance, une dose d'intrigues divines, de magie et de fantasisie, une petite pincée de drame et (parfois) un poil d'action***, le tout sur fond de tranche de vie.

Bon il faut dire aussi ce qui est, si la relation entre Keichi et Belldandy est le moteur de l'histoire, soyons honnêtes: sur ce point, ça n'avance pas des masses. A vrai dire, la série elle même s'en moque parfois (ça s'appelle de l'auto-dérision, les enfants) et même si tous les deux, ils forment un joli petit couple et qu'on ne demande qu'à les voir aller plus loin, ce sont surtout leurs (més)aventures qui retiendront notre attention, la romance entre les deux étant finalement secondaire. Et c'est ma foi plutôt sympathique.
D'autant plus que le tout nous est servi avec des personnages plutôt réussis, auxquels on arrive assez facilement à s'attacher. J'avoue avoir une nette préférence pour Urd, la grande soeur, très belle, un peu aguicheuse, prétentieuse et reine des coups en douce, mais au fond attentionnée, Peorth, une quatrième déesse, un peu semblable à Urd niveau caractère, mais encore plus aguicheuse et maladroite, cette pauvre Malheurr, démone maladroite, le couple étrange que forment les parents Morisato, et surtout Megumi, la
Megumi, mon idéal féminin.
petite soeur de Keichi, qui a elle aussi un sacré caractère mais est toujours attentionnée envers son grand frère. Je pense que vous l'aurez compris, à mes yeux, les plus réussis sont clairement les personnages féminins, même si les quelques persos masculins se valent eux aussi. Au fond, aucun n'est vraiment laissé de côté, et on voit certains dévoiler leurs faiblesses ou évoluer de manière intéressante (je pense nottamment à Skuld et Sayoko, une camarade de Keichi, richissime et hautaine - au début du moins...) pour qu'on finisse par s'attacher à tous.
Sans compter qu'en plus c'est très joli graphiquement. Au niveau du manga, passé le cap des 3-4 premiers tomes qui ont pris un sacré coup de vieux, le trait évolue, devient plus fin tout en conservant une certaine simplicité, une certaine pureté, rien n'est superflu. Les personnages sont ainsi très bien dessinés, même les plus caricaturaux comme Tamiya et Otaki, les deux senpai de Keichi. Mention spéciale pour les déesses, qui sont tout bonnement superbes. Les décors ne sont pas en reste, à la fois simples et fourmillant de détails. Même constat pour l'anime, bien que les décors y paraissent un poil moins soignés.

Mais ce qui démarque vraiment la série d'autres production de ce type, c'est vraiment le côté calme et détendu qui s'en dégage. Sans prétention, en toute simplicité, sans grandes inquiétudes ou questions faussement existentielles, on suit juste le quotidien étrange de ces personnages, entre les disputes littéralement explosives de Skuld et Urd, les plans machiavéliques mais maladroits de Malheurr et de son acolyte Senbei, les soucis techniques à Yggdrasil, le système d'exploitation divin et les ennuis du club auto, le tout avec humour et bonne humeur. Et au fond, on ne lui en demande pas - tellement - plus que ça.
A noter aussi, la passion de Keichi - et de l'auteur - pour la mécanique, qui deviendra assez vite un élément important dans la série, ce qui est plutôt rare dans le monde de la bande-dessinée en général pour être souligné. Et cette passion, on la ressent jusqu'au bout des ongles, et franchement, ça fait plaisir mine de rien.

Bon, d'accord. On a compris: c'est génial. Mais...?

Hé bien oui, même si je suis d'une mauvaise foi sans bornes généralement, il faut bien quand même admettre que "Ah! my Goddess" n'est pas une série exempte de défauts - qui pour certains n'en sont pas vraiment. A commencer par le rythme de la série, quels que soient les supports. Certains trouveront que c'est franchement trop lent, même si d'autres comme moi, le qualifieront de "posé". En tout cas, on ne peut pas nier que c'est une série qui prend son temps - mais au fond, c'est un peu pour ça aussi que c'est bien et que je l'aime.
Et puis, peut-être que la série est trop gentille, voire par moments "gnan-gnan" selon les mauvaises langues. Possible que ce soit vrai, n'empêche que même si l'attitude de Belldandy est parfois trop naïve, le ton général un peu trop gentil et que certaines fins d'intrigues s'en trouvent un touuuut petit peu gâchées ("par le pouvoir de l'amour et du chant céleste, que le pouvoir démoniaque soit neutralisé!"), hé bien, n'empêche que les discours humanistes de Belldandy réchauffent parfois les coeurs (même le mien!) et puis de toute façon ça ajoute au charme désuet de la série.****
Ensuite, il y a ce petit souci de la relation assez figée de Belldandy et Keichi. Là, d'accord, ça n'avance pas des masses, mais faut faire avec. On peut aussi reprocher à "Ah! my Goddess" de parfois revenir en arrière, sur le plan de l'évolution des personnages et de la romance. Certains pourront aller jusqu'à trouver que ce problème finit par toucher la série en elle-même et que du coup ça traîne en longueur, sans se renouveler. Vous pensez ce que vous voulez, hein, mais moi c'est pas forcément mon opinion. Certes, il est vrai que la série adopte assez vite une certaine routine et la conserve coûte que coûte, même si on a parfois droit à des intrigues où l'action avec un grand "A" est de mise - le tout restant cependant relativement gentil. Mais si ce n'est pas toujours très inspirées, l'auteur ne tombe jamais dans la facilité et parvient à se renouveler, nous livrant des histoires toutes simples mais touchantes et intéressantes, que l'on prend plaisir à suivre. Et par conséquent, malgré le calme de la série, on ne s'ennuie jamais.

(Par contre, pour la gnan-gnantise de Belldandy et de ses discours, là, désolé, je ne peux rien faire.)

"Ah! my Goddess", une série pleine de douceur... et de jolies filles. 
Ci-dessus, une bonne partie du casting féminin en maillot de bain.

Pour finir c'est mieux quoi? Le manga ou l'anime?

Vous voulez déjà partir? C'est vrai que c'était long, mais quand même! Bon, de toute façon, j'avais presque terminé. Et puisque vous vous posez la question (si si!), je vais y répondre sans tarder: j'en sais queue-de-chie.
Je sais, je sais. Ça ne répond pas du tout à vos interrogations silencieuses. Mais c'est la vérité. Je suis bien après tout bien mal placé pour définir ce qui est juste ou injuste, ce qui est bien ou mal, ce qui est mieux ou moins bien. Je ne suis ni la Volonté Suprême de l'Univers, ni les Dieux, par conséquent je n'ai pas ce pouvoir. Si cette raison ne vous convient pas, si vous en voulez une autre, je me contenterai de vous rappeler ce que vous avez peut-être déjà: je suis tout bonnement incapable de prendre une décision sans réfléchir trois siècles avant. Et je ne pense pas que vous ayez trois siècles à tuer. Moi non plus, d'ailleurs.
Sachez en outre que selon moi, les différents supports se valent, tout dépend de vous, et de ce que vous préférez. Me concernant, je serais bien incapable de trancher, j'aime le manga comme j'aime l'anime.
Mais je vais quand même vous dire deux-trois trucs:

  • Pour ce qui est du début de l'histoire, j'avoue avoir une nette préférence pour la version animée, qui prend beaucoup plus le temps de poser les choses alors que dans la version papier tout s'enchaîne assez rapidement. Par la suite, cependant, le manga prendra plus son temps.
  • Les voix japonaises de l'anime sont justes jouissives. J'adore le ton intrigant et moqueur que prend la seiyu de Uld, celui toujours enjoué de celle de Megumi et le ton un peu pédant de Senbei. Ça, c'est un truc que la version papier n'a pas. D'un autre côté, rien ne vous empêche d'imaginer les voix tout en lisant.
  • La romance avance tout de même bien plus rapidement dans le manga: Keichi et Belldandy s'embrassent et sont clairement en couple dès le tome 2, alors que durant tout l'anime, pas un seul petit bisou, même au bout de 2 saisons. C'triste, tiens.
  • Les histoires de l'anime et du manga sont globalement les mêmes, mais leur ordre est différent suivant les supports. De plus, il arrive parfois à la version animée soit d'en raccourcir, soit d'adopter un déroulement différent, soit de faire un "mix" entre différentes histoires. 
  • Etant donné la longueur du manga, on y trouve évidemment plus de détails, d'histoires et de personnages. Si vous avez commencé par l'anime, vous n'en serez donc que ravi de retrouver les personnages dans de nouvelles aventures. Faire l'inverse n'est pas non plus sans intérêt, ceci dit.  
  • Les 5 OAV de 1993-1994 peuvent être sympas à découvrir si vous êtes fan, mais l'esprit y est assez différent. Ne vous attendez pas, en outre, à une véritable adaptation du manga. Si vous n'avez jamais touché à la série, il n'est donc pour s'en faire une idée sans doute pas judicieux de commencer par là.
  • Pour ce qui est des OAV de la "seconde vague", on peut en compter 5, si je ne dis pas de bêtises: un trio intitulé "Itsumo futari de", et un double épisode, "Fighting Wings", sorti pour les 20 ans de la série. Si "Fighting Wings" adapte une histoire qui s'étend sur les tomes 24 à 26, et reste par conséquent plutôt dans le ton de la série, je suis plus dubitatif à propos de "Itsumo futari de". Niveau adaptation, je ne saurais pas trop dire ce qu'il en est, étant donné qu'il me manque une bonne vingtaine de tomes. Cependant, j'ai l'impression que l'écriture et le rythme y sont assez différents de ce à quoi la série nous a habitués. Dès le premier, on sent qu'il y a un truc. Le pitch correspond assez bien à la série, mais il y a un petit quelque chose, allez savoir quoi, qui nous rappelle que c'est bien un OAV, donc un épisode inhabituel.Je ne parlerai même pas second épisode, qui plus que jamais semble être une occasion de faire du fanservice pur et dur - bien qu'il reste néanmoins assez soft. Quant au troisième épisode, il est mignon tout plein - Keichi et ses copines déesses qui aident un lycéen à déclarer sa flamme - mais là encore le déroulement, l'écriture, le rythme, et même l'esprit de cet épisode dénotent un peu avec le reste de la série. Du coup, "Fighting Wings", à voir, "Istumo futari de", à voir si vous le sentez, êtes avertis et n'avez rien de mieux à vous mettre sous les yeux.
  • Concernant le film et "Ah! my mini Goddess" je ne les ai pas vus, mais d'après ce que j'ai pu lire par-ci, par là, le film serait franchement une réussite, et parfois préféré à l'anime. Mais c'est à vous de le voir pour vous forger votre propre opinion. (ce qu'il faudrait que je fasse moi aussi)

 Voilà, c'est tout sur ce point, même si c'était déjà pas mal.

Si la bande-son de l'anime se fait plutôt discrète et reste tout à fait correcte sans être inoubliable, on retiendra en revanche les deux superbes openings, qui lorgnent du côté de la musique celtique. Et ça aussi, ça fait très plaisir. (à noter que celui de la première saison est à droite, celui de la seconde à gauche)


Le mot de la fin

Même si je pense sincèrement que "Ah! my Goddess" mérite son - petit et relatif - succès, je suis le premier surpris de l'aimer à ce point. Peut-être est-ce au fond parce que c'est une série qui me correspond "plus ou moins" bien. J'aime son rythme posé sans être non plus trop lent, ses personnages attachants, son humour sympathique, son côté pas prétentieux, ses intrigues pas très ambiteuses ni trop simples pour autant, et tout simplement l'ambiance calme et légère qui s'en dégage.
C'est en tout cas une série qui mérite vraiment qu'on y jette un oeil, et qui peut tout à fait être vue/lue entre deux séries un peu plus dynamiques ou prises de tête, histoire d'avoir le coeur plus léger en repartant.

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Le saviez-tu?
1-J'ai écrit "Ah! my Goddess" exactement 19 fois dans cet article, en comptant celle-ci et le titre.
2-C'est la première fois que j'utilise l'expression "dessin animé", plutôt qu'anime, sur ce blog. (voir "(**)")
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(*) Mais pas trop réalistes quand même, histoire que ce soit pas trop chiant non plus
(**) Connu surtout par chez nous surtout via son adaptation en dessin animé sous le titre "Equipières de choc", diffusé à partir de février 2000 sur France 2. Ne me remerciez pas, c'est tout naturel.
(***) Mais vraiment pas trop non plus, faut pas exagérer
(****) Artalok, ou la mauvaise foi personnifiée
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"The Norns", d'Arthur Rackham, représentant les trois nornes de la mythologie
 nordique -Urd, Skuld et Verdandi - desquelles sont inspirées nos trois déesses.



Hé bien! il se sera fait attendre cet article! Non pas que j'aie passé tout le mois dessus, mais après tout je fais ce que je veux. Même si ça fait plutôt longtemps depuis le précédent... Enfin, je suis tout de même bien content d'en avoir enfin fini avec lui.
Pour changer, encore un pavé lourd à digérer et insipide au possible, mais vous commencez à me connaître, après tout! Bon, la bleusaille, sur ce, je vous dis à la prochaine, en espérant vous revoir bientôt, vu qu'en fait vous êtes pas trop nombreux. Et que même si j'abhorre le genre humain, au fond, je vous aime bien.

Allez, Grüttefrank à vous tous!


"Shakin'!"

mardi 1 avril 2014

Annonce "Kaf'-ouilleuse" en grande pompe - Post-it 01

(...Oui, ce jeu de mot sent le moisi. A vrai dire, il n'a même pas l'audace d'être périmé, puisque personne ne s'est jamais donné la peine jusqu'ici de lui donner existence. "Artalok, le type qui fait des jeux de mots à la durée de vie limitée.")
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Juste un petit message en passant, avant de commencer la rédaction de mon article sur Ah! My Goddess, histoire d'annoncer que je participe au Challenge Kafka, organisé par Coccinelle, sur son blog, La culture se partage. (En fait, c'est surtout pour Moi-même que je le mets, vu que je suis pratiquement le seul à passer ici...)





Ce challenge, organisé pour fêter le 130e anniversaire de la naissance de l'auteur, a débuté le 3 juillet dernier (oui, je suis un peu en retard...) et prendra fin le 3 juin - je ne ne vous apprends rien en fait, vous avez l'image juste au-dessus. Le but est d'écrire des articles sur Kafka, sa vie, son oeuvre, mais aussi les adaptations de celle-ci, les musées dédiés, bref, tout ce qui est en rapport avec l'auteur. Et ça tombe bien, vu que je me suis récemment (re)mis à lire Kafka, en plus d'avoir vu une adaptation théâtrale d'un de ses textes à Avignon, l'été dernier. Du coup, ben, je me suis inscrit.

Pour info, il y a plusieurs catégories (4, pour être précis):
  • La colonie pénitentiaire = 1 article
  • Le procès et le verdict = 2 à 4 articles
  • La métamorphose = 5 à 8 articles
  • Le château = plus de 8 articles.

Me concernant, je me suis inscrit en catégorie "Le procès et le verdict". Oui, je joue petit pour l'instant.
Même malgré les inscrits, peu alimentent ce challenge, mais je compte en faire partie. Les premiers articles dédiés devraient donc arriver sous peu!


And now for something completely different:

Sinon, aujourd'hui, j'ai allé* à la librairie, en vue de m'acheter du matos qui me manquait. Bien sûr, après mûre réflexion, pesée du pour et du contre, et vérification dans tous les coins de la caverne histoire d'être sûr que ce dit matos n'existait pas déjà quelque part, et si possible avec encore possibilité d'utilisation. Comme j'en avait besoin assez rapidement, la commande Internet n'était pas la bonne solution - et de toute façon les frais de port sont exorbitant. Pas question d'appeler quelqu'un, manquerait plus que je sois d'humeur à parler à qui que ce soit. En clair, impossible de faire autrement. 
Zut, alors.
Mais bon, soyons francs, cette petite sortie n'était - pour une fois - pas trop désagréable. L'air du métro/tramway, et même celui du dehors - du vrai dehors - étaient un peu étouffant, et se retrouver entouré d'humains stupides n'est jamais très agréable, mais le Soleil, qui d'habitude n'est pas vraiment mon ami, s'est montré assez sympa aujourd'hui, quoiqu'encore trop présent à mon goût. Reste que le vrai point fort de cette sortie, c'était vraiment la librairie.

D'habitude bondée, il y avait pour une fois de l'espace où marcher et des gens calmes qui étaient simplement venus pour pouvoir lire en paix. Je suppose que l'horaire - 11h-midi, c't'à dire, pas l'heure de pointe - aidait quand même pas mal. A la base, comme je l'ai dit, j'étais juste viendu** piquer du matos à prix réduit - mais de bonne qualité quand même, faut pas rêver - mais en passant par le rayon BD/manga pour me mettre au fait des nouveautés du mois d'Avril, j'ai un peu farfouillé dans les rayons, pour d'avoir quelque chose à feuilleter vite fait histoire de pas avoir fait le trajet forêt-Furet pour juste 3 minutes et repartir. Et puis je suis tombé, dans l'étagère des Seinen (celle qui est juste derrière les Hentai) sur Scumbag Loser

Sincèrement, entre nous, elle donne
pas envie, cette couverture?
C'était le troisième tome, le dernier sorti, forcément, qui était mis en avant, avec sa couverture des plus curieuses, aussi, histoire de pas commencer à parcourir un truc auquel je ne comprendrais rien, je me suis penché sur le tome 1, et après avoir le résumé made in Ki-oon d'un oeil d'expert - celui qui s'en fout, en fait - j'ai commencé à rapidement survoler le premier chapitre. Une heure et quart plus tard, je me relevai, reposai  le troisième et dernier tome sur son étagère, et me relevai d'un air satisfait en reprenant ma sacoche. "Ouah, c'était un peu trash et malsain, mais atypique, et j'ai passé un bon moment", ai-je alors pensé. En partant, j'ai jeté un oeil autour des gens qui comme moi s'étaient assis sur le sol - à défaut de mieux - pour lire.  J'ai ressenti un petit élan de sympathie envers ces "comparses" de lectures, que je ne connaissais, ne connais et ne connaitrai sans doute jamais. Mais bouquiner ensemble dans un même endroit, ça rapproche, inconsiemment.

Du coup, en tant que coup de coeur du moment, Scumbag Loser aura sans doute droit à un rapide billet d'ici peu.

Et sinon, là, j'ai encore passé une partie de la soirée à jouer du clavier azerty tout en gueulant (limite faux en plus) sur Pegasus Fantasy et Soldier Dream, dont les paroles, si leur sens m'échappe, commencent néanmoins à bien s'enraciner dans ma tête. Purain, qu'est-ce que j'adore ces génériques!


Le mot de la fin:

Je suis le roi de la transition, je sais. J'ai même gagné un prix l'année dernière.



*Pas de tableau aujourd'hui, au titre que zut, je fais c'que je veux. 
Aux dernières nouvelles, c'est encore chez moi, ici!*


____________________
*Oui, "j'ai allé", farpaitement.
**Oui, "viendu", farpaitement.