L'hiver des loups, de Evelyne Brisou-Pellen
Infos complémentaires:
Série: Garin Trousseboeuf (II)
Edition: Folio Junior (1998)
Illustrations de Nicolas Wintz
200 pages environ
Note: excusez la qualité déplorable de certaines images. Comme je n'ai pas retrouvé sur Internet les illustrations intérieures du livre, que je voulais vraiment vous montrer, j'ai fait ça de façon artisanale, rapidement et avec le matos à ma disposition, et donc n'importe comment. Voilà.
Certains me diront que je suis trop vieux pour ça, mais quand on aime, on ne compte pas, et ça vaut aussi pour les ans. Et puis, il fallait bien que je m'y mette un jour ou l'autre. Pour la petite explication, j'ai toujours été un gros lecteur. Du coup, il n'était pas rare lorsque j'étais plus jeune que ma môman (que j'aime beaucoup même si elle a régulièrement le don de m'énerver) m'achète des livres, en plus de m'amener à la bibilitothèque. Avec le temps et les ans, j'ai fini par me les acheter moi-même, mais il reste toujours sur mes étagères des bouquins que j'ai depuis cette époque, et que je n'ai toujours pas lus. Récemment, dans une volonté de faire enfin connaissance avec ces inconnus qui m'accompagnaient depuis l'enfance, j'ai décidé de lire un de ces livres en question de temps en temps. C'est ainsi que je me suis attaqué à "L'hiver des loups", le second tome des aventures de Garin Trousseboeuf - et oui, je commence par la suite. Il faut croire que la malédiction du tome 1 qui touche ma mère ne date pas d'hier.
Poursuivi par les loups qui pullulent en cet hiver très froid, Garin trouve refuge dans une maison isolée où vit Jordane, seule avec ses deux petites sœurs.Qui est-elle ? Garin se rend compte que les villageois en ont peur, presque autant que les loups qui les encerclent. Mais il découvre bientôt que dans ce village retiré de Bretagne, bien des gens ont intérêt à voir Jordane disparaître. Malgré les conseils de prudence, il prend pension dans la maison solitaire. Il ne peut pas savoir, que du haut de la colline, des yeux épient...
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"Jordane se sentait mal. Elle avait peur. Peur des loups, ou peur pour les loups, elle ne savait pas."
Infos complémentaires:
Série: Garin Trousseboeuf (II)
Edition: Folio Junior (1998)
Illustrations de Nicolas Wintz
200 pages environ
Note: excusez la qualité déplorable de certaines images. Comme je n'ai pas retrouvé sur Internet les illustrations intérieures du livre, que je voulais vraiment vous montrer, j'ai fait ça de façon artisanale, rapidement et avec le matos à ma disposition, et donc n'importe comment. Voilà.
Certains me diront que je suis trop vieux pour ça, mais quand on aime, on ne compte pas, et ça vaut aussi pour les ans. Et puis, il fallait bien que je m'y mette un jour ou l'autre. Pour la petite explication, j'ai toujours été un gros lecteur. Du coup, il n'était pas rare lorsque j'étais plus jeune que ma môman (que j'aime beaucoup même si elle a régulièrement le don de m'énerver) m'achète des livres, en plus de m'amener à la bibilitothèque. Avec le temps et les ans, j'ai fini par me les acheter moi-même, mais il reste toujours sur mes étagères des bouquins que j'ai depuis cette époque, et que je n'ai toujours pas lus. Récemment, dans une volonté de faire enfin connaissance avec ces inconnus qui m'accompagnaient depuis l'enfance, j'ai décidé de lire un de ces livres en question de temps en temps. C'est ainsi que je me suis attaqué à "L'hiver des loups", le second tome des aventures de Garin Trousseboeuf - et oui, je commence par la suite. Il faut croire que la malédiction du tome 1 qui touche ma mère ne date pas d'hier.
En tout cas, les illustrations de Nicolas Wintz sont bien sympa, et plongent tout de suite dans l'ambiance!
L'histoire nous plonge en plein Moyen-Âge, durant l'hiver 1354. Dans ce tome, on retrouve donc Garin, perdu durant son périple en pleine cambrousse bretonne. L'hiver fait des ravages, les loups sont à ses trousses, il n'a d'autre choix que de trouver refuge chez la jeune Jordane, une fillette de douze ans en charge de ses deux petites soeurs, et dont les parents sont aux abonnés absents. Il s'avère en réalité que sa mère est décédée, et son père parti depuis des années en pélerinage, et que la jeune fille est délaissée par les villageois, qui la soupçonnent d'être de mèche avec les loups, et donc l'accusent de sorcellerie.
Afin de garder un oeil sur la situation, et surtout de pouvoir aider Jordane en cas de besoin, Garin s'installe alors quelques temps au village comme scribe. Au fil du temps, des évènements, il réalisera finalement que si les loups semblent selon les dires des villageois menacer la région sous le commandement de Jordane, il s'agit en réalité d'une conspiration destinée à se débarrasser de la jeune fille. Car de nombreuses personnes auraient intérêt à la voir disparaître, mais Garin devra faire preuve d'adresse et d'intelligence afin de confondre le véritable coupable...
Au Moyen-Âge, inutile de rappeler que les loups n'étaient pas très bien vus. Sur ce dessin du XVe siècle, ils sont représentés en véritables monstres assoiffés de sang, et s'attaquent à un village. |
M'enfin, l'enquête s'en tire tout de même bien, puisque, même si Garin n'est pas des masses impliqué dedans au début, les nombreux éléments, apparemment sans rapport, disséminés un peu partout viennent peu à peu s'agencer pour former le tableau final. L'histoire connaît également quelques rebondissement intéressants, qui font régulièrement douter de la sincérité et des véritables motivations des personnages. Hé oui! Il faut éviter de se fier aux apparences, dans L'hiver des loups, car elles peuvent se révéler fort trompeuses! Dans cette optique, j'ai été plutôt surpris par l'identité du coupable. Je ne dis pas que ce n'était pas crédible, incohérent, ou quoi, bien au contraire, c'était même parfaitement logique! Mais voilà... Je l'aimais bien ce personnage, moi! (je ne vous en dis pas plus, parce que le spoil, c'est quasi le Mal absolu.)
Un autre petit regret concerne les loups, les autres stars du tome. J'adore les loups, hein, ce n'est pas le problème, et leur rôle dans l'intrigue mi-acteurs/mi-éléments déclencheurs m'a parfaitement convenu, mais j'ai trouvé qu'ils étaient parfois un peu trop idéalisés, aux dépens des villageois, à la fois par la narration et parfois même par Garin. Oui, ils ont autrefois recueilli et sauvé Jordanhe, bien sûr qu'ils n'y sont pour rien dans l'affaire, évidemment qu'ils ne sont pas à l'origine de tous les maux. Mais on est au Moyen-Âge, et ils sont à l'époque universellement reconnus comme mauvais. Aussi, à cette époque, ceux qui pensent ainsi ne sont pas forcément des bouseux débiles, il y a aussi certains érudits ou gens intelligents, même parmi les paysans. Certes, c'est faux, mais les loups ne sont pas non plus des Saints, ce sont des animaux, qui peuvent dévorer les bêtes et s'attaquent parfois - mais rarement - aussi aux humains. Les villageois, même s'ils sont
dans l'erreur, ne cherchent au fond qu'à se protéger de ceux qu'ils pensent être une menace. (bon, il y aussi une part de vengeance personnelle là-dedans de la part de certains d'entre eux, mais bref.) Pour résumer, j'aurais bien aimé un propos plus nuancé vis-à-vis des loups, qui sont certes des animaux fascinants, mais bien des animaux et pas des martyrs ou des saints, mais aussi des villageois qui pâtissent un peu de cette image trop idéalisée. Certes, ce sont des paysans médiévaux, qui n'ont guère reçu d'instruction, alors ils ne sont sans doute pas très fute-fute, excusez-les, mais ce ne sont pas pour autant des gros débiles marlpropres et méchants.
C'est dommage, parce qu'à part ça, l'histoire tient vraiment la route, c'est intelligent, bien écrit, sans prise de tête. Même si l'écriture par moment s'adresse clairement à des lecteurs plus jeunes que moi, à aucun moment je n'ai trouvé le récit naïf ou enfantin. Garin est un gamin avec beaucoup d'humour, intelligent, charismatique et débrouillard, un bon héros, quoi. L'enquête est plutôt bien foutu, et le contexte médiéval est bien retranscrit, sans être non plus envahissant. Non, sérieusement, si vous avez de jeunes enfants à qui faire aimer la lecture (ou qui l'aiment déjà), faites-leur lire "Garin Trousseboeuf". En tout cas, ce tome fut pour moi une très bonne découverte. Il m'en reste quelques-uns encore à rattraper, je pense que je ne vais pas longtemps hésiter!
Un autre petit regret concerne les loups, les autres stars du tome. J'adore les loups, hein, ce n'est pas le problème, et leur rôle dans l'intrigue mi-acteurs/mi-éléments déclencheurs m'a parfaitement convenu, mais j'ai trouvé qu'ils étaient parfois un peu trop idéalisés, aux dépens des villageois, à la fois par la narration et parfois même par Garin. Oui, ils ont autrefois recueilli et sauvé Jordanhe, bien sûr qu'ils n'y sont pour rien dans l'affaire, évidemment qu'ils ne sont pas à l'origine de tous les maux. Mais on est au Moyen-Âge, et ils sont à l'époque universellement reconnus comme mauvais. Aussi, à cette époque, ceux qui pensent ainsi ne sont pas forcément des bouseux débiles, il y a aussi certains érudits ou gens intelligents, même parmi les paysans. Certes, c'est faux, mais les loups ne sont pas non plus des Saints, ce sont des animaux, qui peuvent dévorer les bêtes et s'attaquent parfois - mais rarement - aussi aux humains. Les villageois, même s'ils sont
Bon, je vous les dis de suite: j'adore les loups. Je trouve vraiment que ce sont des animaux magnifiques! |
C'est dommage, parce qu'à part ça, l'histoire tient vraiment la route, c'est intelligent, bien écrit, sans prise de tête. Même si l'écriture par moment s'adresse clairement à des lecteurs plus jeunes que moi, à aucun moment je n'ai trouvé le récit naïf ou enfantin. Garin est un gamin avec beaucoup d'humour, intelligent, charismatique et débrouillard, un bon héros, quoi. L'enquête est plutôt bien foutu, et le contexte médiéval est bien retranscrit, sans être non plus envahissant. Non, sérieusement, si vous avez de jeunes enfants à qui faire aimer la lecture (ou qui l'aiment déjà), faites-leur lire "Garin Trousseboeuf". En tout cas, ce tome fut pour moi une très bonne découverte. Il m'en reste quelques-uns encore à rattraper, je pense que je ne vais pas longtemps hésiter!
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Renouons rapidement le temps de cet article avec la rubrique "Art, lectures et limonade". Je vous propose donc aujourd'hui cette enluminure tirée du Bestiaire d'Aberdeen, datée du XIIe siècle, représentant un loup prêt à attaquer une bergerie.
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L'article a traîné un peu pendant trois semaines, mais enfin il est là, et peut constituer ma première participation au Challenge médiéval de Hérisson!
Bon. Je le confesse aussi : le loup est un animal que j’adule aussi et il m’arrive bêtement d’acheter des livres parce que la couverture ou le titre présence un loup *zieute La Rune du Loup*, quand en plus on se retrouve dans un contexte médiéval, breton…
RépondreSupprimerPeut-être que je lirais le tome 1 puisque je suis prévenue ! Surtout que bon, les livres jeunesses, ça se dévore en un rien de temps.
Ohoh, je connais la malédiction du tome 1 mais je connais aussi la malédiction du le-perso-que-je-préfère-est-en-fait-le-méchant. Faut se dire que grâce à nous, ils ont un p’tit fanclub et que personne n’est méchant seulement pour être méchant ;v; *sort*
Bon, je me laisserai peut-être tentée (via la bibliothèque, ils l’ont certainement) en gardant bien à l’esprit que c’est un livre jeunesse. Et pis, ça fera une histoire de loups en plus .___.
Ah ça, si tu aimes les loups, tu vas être servie! :) En même temps, ce sont des animaux tellement fascinants... Difficile de ne pas tomber sous leur charme!
SupprimerPour le coup, même si c'est un livre jeunesse, je trouve que même en étant un peu plus âgé, mis à part deux-trois détails, ça passe très bien. Je le placerais même sans hésiter dans le haut du panier "littérature jeunesse"! C'est d'ailleurs dommage que la série n'ait pas été adaptée, j'imagine parfaitement un dessin animé "Garin Trousseboeuf" avec 2 ou 3 épisodes par tome, une animation plutôt chouette et une ambiance aux petits oignons... Une série pareille sur le petit écran aurait du succès en plus, j'en suis sûr! 'fin bon, je me fais des films, là.